Sport et activité physique : la science entre en Jeux

A la veille des Jeux olympiques et paralympiques 2024 de Paris, science et sport se sont alliés pour faire briller les sportifs et les parasportifs français dans la course aux médailles. De ce dialogue fécond avec le sport de haut niveau sont nées de nombreuses avancées notables dans des domaines très divers : technologiques, psychologiques, physiologiques, biomécaniques, jusqu’à la prévention des blessures. Mais au-delà des seules performances sportives, l’enjeu pour la recherche est de faire rayonner ces innovations scientifiques et sociales jusqu’à toutes et tous, dans la durée, et au quotidien. Découvrez notre dossier dédié aux actions de l’ANR liées au Sport et à la science en marge des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024.  L’occasion de mettre en lumière des projets de recherche soutenus par l’ANR et France 2030 au sein desquels les sciences du sport sont au service de la performance, de l’exercice et de l’activité sportive, au bénéfice de la santé des citoyennes et des citoyens.

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Club France des JOP 2024 : l’ANR et France 2030 sur le terrain des Jeux

Cet été, l’Agence nationale de la recherche accompagne les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 au sein d’un stand du Club France, lieu unique des célébrations des jeux à Paris. L’occasion de découvrir tous les jours de 10h à 19h30 les champions de l’écosystème de la recherche et du sport de haut niveau à travers des actions phares soutenues par le plan France 2030.

Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, du 26 juillet au 11 août 2024, puis du 28 août 2024 au 8 septembre 2024, l’Agence nationale de la recherche vous donne rendez-vous au Club France, sous la grande Halle de la Villette. Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le Secrétariat général pour l’investissement et l’ANR vous invitent ainsi à célébrer le sport, la recherche, la science et l’innovation sur leur stand commun « La recherche et les étudiants au cœur des Jeux ».

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Programme détaillé

Publication

Projets #2 : Sport et activité physique, la science entre en Jeux

Si pour Pierre de Coubertin, l’important était de participer (aux Jeux olympiques), l’essentiel pour l’Agence nationale de la recherche est de « soutenir la recherche dans toute sa diversité » et cela concerne indéniablement le financement de projets de recherche en lien avec le sport ou l’activité physique.

Les dispositifs de financement de l’ANR ont ainsi permis de mobiliser les forces scientifiques françaises au service de la connaissance du monde du sport en général, que cela concerne sa pratique quotidienne, son lien avec la santé, sa dimension sociale, les équipements sportifs dans la ville, la sécurité des événements sportifs, l’histoire des pratiques physiques, jusqu’à l’accompagnement scientifique de la haute performance sportive et parasportive, ou la mise au point de dispositifs de haute technologie pour la pratique et les équipements des sportifs.

Plus proche des Jeux olympiques et du sport de haut niveau, l’action la plus emblématique est à ce titre le programme prioritaire de recherche (PPR) « Sport de très haute performance », mis en œuvre par l’ANR pour le compte de l’État dans le cadre de France 2030, dont plusieurs lauréats font l’objet d’une mise en lumière dans ce second numéro de la revue Projets.

Quand l’excellence de la recherche scientifique française se met au service de nos plus éminents champions, la course aux médailles en devient encore plus captivante !

Consultez la revue

 

« La science est un sport d’endurance »

Avec Jacques Mercier, physiologiste, président du jury du programme prioritaire de recherche « Sport de très haute performance » et vice-président de l'Université de Montpellier.

Le programme prioritaire de recherche « Sport de très haute performance », lancé en 2019, à cinq ans des Jeux olympiques de Paris, a permis de financer douze projets de recherche susceptibles d’améliorer les performances des athlètes. Mené dans le cadre de France 2030, ce programme était doté de 20 millions d’euros.

Cinq ans après son déploiement, quel bilan tirez-vous de ce programme du point de vue de l’amélioration des performances sportives ?

Jacques Mercier : Je ne cache pas mon enthousiasme ! Avec ce programme, l’État a fourni un effort financier sans précédent (20 millions d’euros) au bénéfice de la recherche dans le domaine du sport de haut niveau. Il s’agissait d’associer le mouvement sportif et la communauté scientifique autour d’un même objectif : financer des projets de recherche très innovants pour la performance des sportifs en prévision des Jeux olympiques de Paris 2024. Un jury pluridisciplinaire a été constitué et a sélectionné des travaux pertinents, tant sur le plan sportif que scientifique. Ils ont abouti par exemple à des avancées notables dans des domaines très divers – technologiques, psychologiques, physiologiques, biomécaniques – allant jusqu’à la prévention des blessures.

Y a-t-il une corrélation directe entre les efforts de recherche et l’amélioration des résultats sportifs ?

J. M. : Je ne peux pas garantir un lien immédiat entre ce genre d’investissement et l’augmentation du nombre de médailles obtenues pendant les Jeux. Néanmoins, ce type de programme, qui associe les compétences scientifiques et les besoins des fédérations, ne peut que contribuer à augmenter les chances de succès des sportifs. Le jury a été très exigeant, dès le départ, dans la sélection des projets. Les douze projets qui ont été retenus répondent à des critères précis, à commencer par l’adéquation entre une recherche de pointe et des enjeux concrets que les fédérations, les clubs et les athlètes ont soulevés.

Indéniablement, les résultats scientifiques obtenus aident le milieu sportif à passer des paliers de performance, mais d’autres facteurs sont également à prendre en compte pour décrocher des médailles, comme la forme de l’athlète ou de l’équipe le jour J, ou encore les avancées effectuées en parallèle par d’autres nations.

À quels projets marquants, ayant apporté une transformation des pratiques d’entraînement ou de compétition, pensez-vous ?

J. M. : Préparation mentale, réalité virtuelle, hypoxie, technologies d’aérodynamisme… L’éventail des thématiques et des disciplines était très large ! Je tiens à citer le projet Paraperf car il est le symbole d’un dialogue fécond entre sportifs et scientifiques. Ce projet a notamment permis d’optimiser les performances des athlètes en fauteuil roulant dans le cadre de neuf sports représentés aux Jeux paralympiques : le rugby, le basket-ball, le badminton, les sports de précision… Je pense aussi au projet D-Day : cette collaboration entre la fédération de natation et plusieurs laboratoires a permis d’optimiser les dernières semaines d’entraînement afin que les athlètes soient dans un optimum de forme le jour J.

Ces projets sont emblématiques d’une capacité des laboratoires à transférer leurs résultats auprès des fédérations ou des clubs et de les intégrer directement dans les programmes d’entraînement des athlètes.

La dynamique enclenchée par le programme va-t-elle se poursuivre au-delà des jeux ?

J. M. : Nous souhaitons que cette dynamique ne s’essouffle pas. Me concernant, je prône même un élargissement des thématiques de recherche à des enjeux autres que la seule performance en sport de haut niveau. Il serait notamment pertinent de reprendre cette formidable dynamique du programme, pour renforcer la recherche dans les domaines de la physiologie, de l’exercice et de l’activité sportive, au bénéfice de tous les citoyens et de leur santé.

La science est, elle aussi, un sport d’endurance. Elle a besoin de temps long pour que ses avancées aient un effet sur le sport de haut niveau et participent au développement des activités physiques accessibles à toutes et tous.

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Last updated on 25 July 2024
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