RA-COVID-19 V14 - Recherche - Action Coronavirus disease 2019 - Vague 14

Organisations en crise – CRISORG

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Organisations en crise<br /><br />Cette recherche entend étudier à l’échelon national, local et au sein du système de soins la réaction de différentes organisations à la pandémie de Covid-19. Elle mettra au jour les capacités desdites organisations à se transformer ou non en période d’incertitude, en comparant la période qui s’étend entre les mois de mars et mai 2020 avec celle qui s’ouvre en octobre 2020.

Enjeux et objectifs

Cette recherche entend étudier à l’échelon national, local et au sein du système de soins la réaction de différentes organisations à la crise de la Covid-19, en comparant la période qui s’étend de mars à mai 2020 avec celle qui débute en octobre 2020. Elle distinguera trois entrées : la prévention et la protection ; l’organisation du dépistage ; la prise en charge. Elle mettra au jour les capacités desdites organisations à se transformer ou non dans une période d’incertitude, en privilégiant une approche centrée sur l’action collective (pour analyser les formes de coopération ou de conflit qui sont nées durant la gestion de la crise) et une approche cognitive (qui s’intéresse à la manière dont les acteurs font sens de la crise et légitiment leurs actions). L’enjeu étant de produire une analyse partagée avec les acteurs de la crise dans ces différentes organisations, dans un souci de retour d’expérience et d’apprentissage collectif.

Notre recherche portera sur les décisions prises par trois ensembles d’organisations : 1) le gouvernement et les administrations centrales, 2) les institutions régionales et locales, 3) le secteur (socio-)sanitaire. Les entretiens semi-directifs que nous conduirons s’organiseront autour de trois entrées thématiques qui nous aideront à mieux cerner les relations entre les différents acteurs et organisations : 1) les mesures de protection et de prévention (masques, confinement, couvre-feu, isolement et distanciation physique), 2) l’organisation du dépistage (disponibilité et choix des tests, cas contacts, applications), 3) la prise en charge et la circulation des patients et des populations à risque (à l’hôpital, à domicile, les appareils d’aide respiratoire, les traitements, les transports). Dans cette catégorisation, l’organisation du dépistage occupe une position hybride puisqu’elle relève à la fois du registre de la protection et de la prévention – lorsqu’il s’agit d’utiliser les tests pour produire des données statistiques – et du registre de la prise en charge – lorsqu’il s’agit de repérer les personnes contaminées ainsi que les cas contacts, afin de les responsabiliser, les isoler ou les soigner. Mais nous avons souhaité distinguer ces registres précisément pour observer la manière dont cette tension est gérée par les différentes organisations.

Nous prévoyons en moyenne une dizaine d’entretiens dans chaque catégorie. Ces entretiens seront conduits par les deux post-doctorants recrutés pour le projet. Ces entretiens viendront s’ajouter aux entretiens déjà conduits par les membres de l’équipe dans le cadre des autres projets mentionnés plus haut. Pour des raisons d’unité de lieu, nous avons prévu de conduire les entretiens sur les deux derniers niveaux (Local et Santé) dans une seule et même région, le Grand-Est, afin de mieux étudier les relations entre les différents acteurs.

Nos résultats devront permettre de répondre aux questions suivantes:
- Quels sont les déterminants politiques, institutionnels et organisationnels de décisions qui se sont révélées cruciales pour la gestion de cette crise, l’adaptation des organisations et la position que celles-ci occupent dans un système de relations ?
- Quel type de travail cognitif a été entrepris pour rendre raison de la crise, et plus généralement pour que les acteurs donnent un sens aux bouleversements qui surviennent dans leur environnement ? Existe-t-il des formes de savoirs ou plus simplement des cadrages cognitifs qui ont une propension plus élevée à s’imposer comme légitimes que d’autres, et pourquoi ?
- Certains types d’organisations sont-ils mieux armés pour faire face à des situations de crise ? Comment mesure-t-on la capacité des organisations à s’adapter ? Comment apprécie-t-on leur réussite dans la gestion de crise ? Est-ce que la gestion de crises antérieures ou la conduite d’exercices a joué un rôle dans les capacités de certaines organisations à s’adapter ?
- Sur quels types de savoirs et de données ces décisions se sont-elles appuyées, comment ces savoirs et ces données ont-ils été produits et ont-ils circulé ?

Outre des publications académiques et la présentation de nos résultats dans le cadre de conférences nationales et internationales, nous organiserons une journée d’étude avec des porteurs de projets complémentaires que nous avons identifiés et avec lesquels nous sommes en contact pour la plupart.

Nous entendons également partager nos résultats avec les organisations concernées par la gestion de la crise. Plusieurs d’entre elles ont déjà exprimé un fort intérêt pour ce projet, dont elles entendent utiliser les résultats pour leur retour d’expérience sur la crise de la Covid-19. Les résultats de l’étude feront également l’objet de restitutions devant des organisations du corps médical, des organisations pluriprofessionnelles intersectorielles (CPTS), le SGDSN et l’ARS du Grand-Est.

Nous souhaitons enfin utiliser les résultats de ce projet pour promouvoir une véritable démarche de connaissance en matière de gestion de crise, en proposant aux organisations publiques une démarche commune et cumulative de retour d’expérience, qui à ce jour n’existe toujours pas.

RAS for the moment

Cette recherche entend étudier la réaction de différentes organisations à la pandémie de la Covid-19, en comparant la période qui s’étend de mars à mai 2020 avec celle qui débute en octobre 2020.

Elle portera sur trois ensembles d’organisations :
1) le gouvernement et les administrations centrales,
2) les institutions régionales et locales,
3) le secteur (socio-)sanitaire.

Les entretiens que nous conduirons s’organiseront autour de trois entrées thématiques qui nous aideront à mieux cerner les relations entre les différents acteurs et organisations :
1) les mesures de protection et de prévention (masques, confinement, couvre-feu, isolement et distanciation physique) ;
2) l’organisation du dépistage (disponibilité et choix des tests, cas contacts, applications) ;
3) la prise en charge et la circulation des patients et des populations à risque (à l’hôpital, à domicile, les appareils d’aide respiratoire, les traitements, les transports).

Cette recherche entend mettre au jour et analyser les capacités desdites organisations à se transformer ou non dans une période d’incertitude, en privilégiant une approche centrée sur l’action collective (pour analyser les formes de coopération ou de conflit qui naissent durant la gestion de la crise) et une approche cognitive (qui s’intéresse à la manière dont les acteurs font sens de la crise et légitiment leurs actions). En comparant deux périodes, elles cherchera à voir si les capacités de coopération diffèrent suivant que la situation est marquée par un fort degré d'incertitude, l'urgence et un fonctionnement hors norme ; ou au contraire une meilleure connaissance des risques, une pression temporelle moindre et le retour à un fonctionnement ordinaire.

L’enjeu sera de produire, outre des connaissances fondamentales sur les organisations en situation de crise, une analyse partagée avec les acteurs de la crise dans ces différentes organisations, dans un souci de retour d’expérience et d’apprentissage collectif.

Coordination du projet

Olivier Borraz (Centre de sociologie des organisations)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

LATTS Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés
CSO Centre de sociologie des organisations
Gip-Irdes Gip Institut de recherche et documentation en économie de la santé
TRIANGLE : ACTION, DISCOURS, PENSEE POLITIQUE ET ECONOMIQUE

Aide de l'ANR 151 894 euros
Début et durée du projet scientifique : février 2021 - 12 Mois

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