Arimnet 2011 - Agricultural research in the Mediterranean Area

Le verger de pommier et de pêcher en zone méditerranéenne - Etat hydrique de l'arbre et stratégies d'irrigation pour remédier au manque d'eau et comme moyen de contôle des infestations par le puceron – APMed

Résumé de soumission

La rentabilité économique du verger fruitier en zone semi-aride, notamment au Sud et à l’Est du bassin méditerranéen, dépend de la disponibilité en eau d’irrigation. La majorité des études sur les effets du stress hydrique sur la croissance des plantes ont été réalisées sur plantes annuelles. A la différence des plantes annuelles dont la croissance et la reproduction dépendent des conditions environnementales durant le cycle de végétation lui-même, le développement de l’arbre fruitier, comme de tout ligneux, dépend fortement des conditions environnementales au cours des cycles de végétation précédents. Sur le plan scientifique, cette particularité pose la question de la manière dont l’arbre utilise l’eau disponible pour assurer sa croissance, floraison et fructification et dans le même temps développe des bourgeons assurant la croissance végétative et la reproduction du cycle végétatif suivant. Ce questionnement scientifique, se couple, sur le plan agronomique, avec l’impératif de mieux piloter l’irrigation dans des zones climatiques et durant des périodes du cycle végétatif où l’eau manque. Cette exigence est également importante pour mieux contrôler les dynamiques d’infestation par les insectes qui répondent au statut hydrique et nutritionnel de l’arbre. La recherche d’une arboriculture durable et moins exigeante en intrants, en l’occurrence eau et pesticides, renforce donc l’idée, encore originale, que les études sur les dynamiques de bio-agresseurs doivent être réalisées en lien avec la gestion de l’eau dans la plante. Le projet APMed a pour objectifs d’améliorer l’arboriculture fruitière dans les zones pédo-climatiques méditerranéennes où les contraintes écologiques et climatiques sont importantes. Il porte sur deux espèces fruitières de haute valeur ajoutée cultivées dans la plupart des pays méditerranéens, le pommier et le pêcher. Il s’agit de développer nos connaissances sur les mécanismes permettant à l’arbre de s’adapter au stress hydrique et sur les moyens d’améliorer la production de fruits et de limiter les infestations par le puceron dans des contextes de réduction des apports d’eau. Les compétences sont mobilisés autour de 3 groupes d’activités. 1) Caractérisation des mécanismes éco-physiologiques (au niveau foliaire et axial) caractérisant la résistance ou la tolérance à la sècheresse. Un objectif appliqué est notamment de fournir au généticien et au sélectionneur des critères morphologiques et physiologiques de sélection de génotypes maintenant une production commerciale rentable en consommant moins d’eau. 2) Evaluation des différents leviers techniques permettant d’optimiser l’utilisation de l’eau en verger : conduite de l’arbre pour maitriser le rapport feuille-fruit ; filets anti-grêle colorés combinant potentiellement protection du verger, contrôle de la vigueur de l’arbre et économie d’eau ; contrôle de l’irrigation basé sur le principe de déficit contrôlé d’irrigation (RDI) afin de limiter les pertes d’eau par percolation en-dessous de la zone racinaire et par évaporation dans l’atmosphère. Plusieurs de ces leviers ont été conceptualisés et proposés par des membres de notre consortium. 3) Approfondissement des connaissances sur les relations entre développement de l’arbre et infestation. La croissance de la plante est en effet affectée à la fois par le stress hydrique et par l'infestation et réciproquement, la dynamique d’infestation est affectée par la croissance de la plante. Ces interactions conduisent à des réponses plante-infestation non-linéaires dans lesquelles le statut hydrique de la plante, et en conséquence la stratégie d’irrigation, a un rôle pivot. Le projet APMed comprend 5 groupes de travail répartis dans 5 pays, France (coordinateur), Espagne, Israël, Italie, Maroc. Sept équipes de recherche ainsi que des centres expérimentaux et de développement sont engagés dans le projet avec des compétences complémentaires sur l’irrigation, l’écophysiologie de l’arbre fruitier, l’infestation par le puceron.

Coordination du projet

Pierre-Eric Lauri (UMR Amélioration Génétique et Adaptation des Plantes Méditerranéennes et Tropicales (AGAP)) – lauri@supagro.inra.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

UNIBO University of Bologna - Italie
UMI Moulay Ismail Faculty of sciences Meknes - Maroc
IRTA Institut de Recerca i Tecnologia Agroalimentàries (Cataluña) - Espagne
MIGAL Galilee Technology Center - SME - Israel
INRA UR Plantes et Systèmes de culture Horticoles (PSH)
INRA UMR Amélioration Génétique et Adaptation des Plantes Méditerranéennes et Tropicales (AGAP)

Aide de l'ANR 303 998 euros
Début et durée du projet scientifique : mars 2012 - 36 Mois

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