Génétique chimique de la voie du transport rétrograde – RETROscreen

Le but de ce projet est l'identification et la caractérisation de nouveaux régulateurs du transport rétrograde dans les cellules de mammifère. De nombreuses fonctions cellulaires dépendent de cette voie de transport, telles que l'établissement de gradients de morphogène wnt, la compartimentation intracellulaire des molécules de signalisation et des transporteurs du glucose, du cuivre et du fer. Le transport rétrograde est également important dans le domaine thérapeutique. Il est emprunté par de nombreux microorganismes pathogènes ou leurs facteurs de virulence pour pénétrer à l'intérieur des cellules, et sa régulation est perturbée dans la maladie d'Alzheimer. Des développements biotechnologiques sont en cours d'élaboration pour exploiter cette voie de transport pour apporter à l'intérieur de la cellule des composés thérapeutiques tels que des protéines antigéniques, des acides nucléiques, des produits de contraste, des nanoparticules... Récemment, nous avons identifié par criblage à haut débit deux composés chimiques agissant comme inhibiteurs de la voie rétrograde (Stechmann et al., Cell 2010). Ces composés bloquent sélectivement le transport intracellulaire de toxines de plantes et de bactéries pathogènes. L'un de ces composés protège les souris contre une dose mortelle de ricine, une toxine de plante considérée comme une arme potentielle de bioterrorisme. Dans le cadre de cette proposition, ces petites molécules ou des analogues photoactivables seront marqués au tritium, ou tagué avec une biotine. Ces outils seront utilisés pour identifier les cibles cellulaires des inhibiteurs par des méthodes de chromatographie et de spectrométrie de masse. La fonction cellulaire et la localisation subcellulaire de ces cibles seront étudiées. Nous analyserons en particulier comment elles régulent le transport rétrograde, et à l'inverse, dans quelle mesure le transport rétrograde est important pour leur fonction.