ALID - Systèmes Alimentaires Durables

Initiatives locales ou localisées, innovantes pour une alimentation durable – ILLIAD

Développement de systèmes alimentaires durables.

Le développement de systèmes alimentaires durables est freiné par des contraintes techniques ou organisationnelles. Le projet ILLIAD vise à comprendre les conséquences de l’organisation des systèmes alimentaires sur leur durabilité, et à proposer différentes innovations dans les filières blé biologique, riz, pêche et abricot.

L’organisation des filières alimentaires au service de leur durabilité

Depuis plusieurs années, la durabilité du modèle agro-alimentaire standard est remise en cause par les pouvoirs publics et les consommateurs, qui tendent maintenant à défendre des modèles alternatifs, respectueux de l'environnement, économiquement et socialement acceptables. Les freins techniques ou économiques rencontrés par ces systèmes alternatifs amènent à s'interroger sur leur capacité à se développer, voire à se maintenir, et par là même sur leur durabilité. <br />Le projet ILLIAD vise à proposer une méthode d’analyse de la durabilité des systèmes alimentaires qui tient compte des conséquences de l’organisation de ces systèmes. Cette méthode permettra de proposer des innovations en termes d’organisation des systèmes alimentaires existants pour accroître leur durabilité, comme par exemple la mise en place de systèmes d’échange de matière organique dans la filière blé bio, ou la coordination des acteurs de l’Indication Géographique Protégée « riz de Camargue ». Cette méthode permettra également de proposer simultanément des innovations techniques et le mode d’organisation de la filière correspondant, comme par exemple le développement de nouvelles méthodes agronomiques pour la pêche bio ainsi que son mode de commercialisation, ou bien la mécanisation de la récolte d’abricots, et l’organisation de la filière des abricots récoltés mécaniquement.<br />

La durabilité des systèmes alimentaires a, jusqu’à présent, été analysée sous l’angle de leurs effets en termes économiques (par exemple, chiffre d’affaires), sociaux (par exemple, emplois) et environnementaux (par exemple effets sur l’émission de gaz à effet de serre). Le projet vise à proposer une méthode qui tient compte de l’impact de l’organisation des filières sur leur capacité à se maintenir dans le long terme, ou leur capacité à améliorer leurs effets sur les trois piliers du développement durable (économique, environnemental et social).
Pour ce faire, ILLIAD va proposer une nouvelle méthode d’analyse de filière, sur la base des méthodes d’analyse de filière utilisées en économie et gestion. La mise en place de cette méthode permettra de définir des indicateurs de durabilité systémique, qui seront utilisés et testés dans les quatre cas pratiques étudiés dans le projet ILLIAD (échange de matière organique pour le blé bio, riz de Camargue, pêche bio, mécanisation de l’abricot)

à venir.

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à venir.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, la révolution verte est en marche. Les consommateurs achètent des produits venant du monde entier, issus de processus de production intensifs. Depuis plusieurs années, la durabilité des filières alimentaires est remise en cause par les pouvoirs publics et les consommateurs, qui tendent maintenant à défendre des modèles alternatifs, respectueux de l'environnement, économiquement et socialement acceptables. Les freins techniques ou économiques rencontrés par ces systèmes alternatifs amènent à s'interroger sur leur capacité à se développer, voire à se maintenir, et par là même sur leur durabilité. ILLIAD vise i) à proposer une méthode d'analyse de la durabilité systémique des filières alimentaires; ii) la tester avec l'analyse de différentes filières; iii) l'utiliser pour proposer des innovations techniques ou organisationnelles dans les filières du blé tendre et du riz (part importante de l'alimentation humaine), des pêches et des abricots.
Le projet qui peut être classé dans le 2e axe de l'appel à projets, pour une aide demandée de 888 k€, durera 48 mois afin d'intégrer 4 saisons de production pour limiter les risques climatiques. Le consortium réunit toutes les compétences nécessaires pour répondre à ces questions relatives à la durabilité des filières : des chercheurs en gestion (UMR MOISA, coord; CIRAD and IAMM), agronomie (UE Gotheron), génétique (UGAFL), qualité des produits et transformation (UMR SQPOV); des organismes de développement en agriculture biologique (ITAB). Le consortium va s'appuyer sur des sous-traitants dont les compétences sont reconnues non seulement sur des questions techniques mais aussi sur la connaissance des filières alimentaires et de leurs acteurs (SICA CENTREX, CA Drôme, Centre des équidés, CASRAD, ELSA Platform, SEFRA, CIVAM).
ILLIAD propose d'abord des indicateurs de la durabilité systémique, définis d'après les résultats du projet SUS-CHAIN, enrichis par l'analyse du système alimentaire durable de Fresco (2009) , les travaux sur les systèmes agro-alimentaires localisés (Muchnik et al, 2008); et les travaux d'analyse de filière.
Ensuite, les cas pratiques étudiés dans ILLIAD permettront de tester ces indicateurs pour les trois trajectoires typiques de la construction des filières alimentaires durables (SUS-CHAIN) : l'innovation (fruits à noyaux), la différentiation (riz), l'encastrement territorial (blé tendre).
Pour chacune des filières étudiées, des innovations techniques et organisationnelles sont proposées : i) blé tendre : ILLIAD développe un système d'échange territorial de déjections animales et d'alimentation animale, pour faciliter la nutrition azotée du blé, et la nutrition des animaux. ii) riz : ILLIAD propose des recommandations pour les acteurs et les politiques afin d'accroître la durabilité environnementale et économique de l'indication de provenance géographique. Celle-ci, créée en 2000, réduit l'usage des produits chimiques. Mais elle n'a pas donné d'avantage significatif en termes de prix. iii) pêches: ILLIAD met en place de nouvelles filières alternatives caractérisées par des pratiques biologiques ou bas-intrants, des circuits courts (restauration hors domicile et vente directe dans d'autres régions) et différentes dates de récolte. Ces filières devraient avoir un effet positif sur la santé, l'environnement (les pêches reçoivent de 20 à 33 traitements annuels) et la rentabilité. iv) abricot : outre les filières développées en commun avec la pêche, ILLIAD propose la création d'une filière dédiée à la transformation, qui devrait avoir un effet positif sur la qualité nutritionnelle et gustative des produits de l'industrie.

Coordination du projet

Sandrine COSTA (INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - CENTRE DE MONTPELLIER) – sandrine.costa@supagro.inra.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

UMR SQPOV INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - PACA - CENTRE DE RECHERCHE D'AVIGNON
ITAB INSTITUT TECHNIQUE DE L' AGRICULTURE BIOLOGIQUE (ITAB)
GAFL INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - PACA - CENTRE DE RECHERCHE D'AVIGNON
CIHEAM - IAMM CIHEAM - IAMM
UMR MOISA- INRA INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - CENTRE DE MONTPELLIER
CIRAD CENTRE DE COOPERATION INTERNATIONALE EN RECHERCHE AGRONOMIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT - CIRAD - DEPARTEMENT ES
IAMM CIHEAM - INSTITUT AGRONOMIQUE MEDITERRANEEN DE MONTPELLIER ( IAMM)
UERI de Gotheron INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - PACA - CENTRE DE RECHERCHE D'AVIGNON
doublon doublon

Aide de l'ANR 837 057 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2011 - 48 Mois

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