Blanc SVSE 3 - Sciences de la vie, de la santé et des écosystèmes : Microbiologie, immunologie, infectiosité

Génétique intégrative des interactions entre la moustique Anopheles gambiae et les pathogènes eukaryotes : Plasmodium et champignons – AnoChamp

Développement de nouveaux outils pour le contrôle du paludisme.

Les moustiques qui transmettent le paludisme deviennent résistantes aux<br />insecticides, et de nouvelles stratégies de contrôle sont nécessaires.

Tests de souches fongiques qui infectent les insectes.

Le terrain du projet est au Kenya, Afrique de l'Est, une région avec des taux de transmission de paludisme parmi les plus élevés du monde. Des moustiques vecteurs sont échantillonnés au Kenya et sont mis à l'essai pour mortalité par différentes souches de champignons.

Les gènes des moustiques exposés aux différentes souches de champignons sont analysés afin de déterminer par quel mécanisme les moustiques sont tués par les champignons, et pourquoi certains moustiques sont plus résistants aux champignons, afin de déterminer s'il existe une inquiétude sur le développement de la résistance génétique aux champignons chez le moustique.

L'analyse est toujours en cours. Cependant, nous observons une grande
variation entre les moustiques en leur mortalité due aux champignons. Nous demanderons si les moustiques qui sont génétiquement plus résistants au champignon pourraient être plus ou moins efficaces à la transmission du paludisme.

Nous attendons qualifier de différentes souches des champignons pour leurs différents propriétés et mécanismes, pour les utiliser contre les insectes vecteurs de maladies humaines.

Mitri, C., and Vernick, K.D. (2012). Anopheles gambiae pathogen susceptibility: The intersection of genetics, immunity and ecology. Curr Opin Microbiol, doi:10.1016/j.mib.2012.04.001. PMID: 22538050.
Dans cet article, nous résumons l'état actuel des connaissances des
interactions de moustiques avec les agents pathogènes humains qu'ils
transmettent, ainsi qu'avec des agents de contrôle possibles comme les
champignons.

Le moustique Anopheles gambiae est le principal vecteur du paludisme en Afrique et il est responsable de la transmission de la majorité des cas mondiaux de paludisme dû à Plasmodium falciparum. Historiquement, le contrôle de populations vectorielles a occupé une place fondamentale dans les programmes de lutte contre le paludisme. Cependant, l’application massive de ces programmes a favorisé l’apparition de résistance au sein des populations de moustiques vis-à-vis d’insecticides conventionnels. La découverte récente des propriétés insecticides des champignons entomopathogènes vis-à-vis des moustiques ouvre la possibilité de leur utilisation, comme outil alternatif. Dans cette optique, il est essentiel d’étudier les mécanismes de résistance du moustique contre ces champignons et de comprendre comment cette résistance s’organise dans un contexte de co-infection, avec P. falciparum. Un système de cages expérimentales géantes (« semi-field ») contenant des moustiques sauvages sera mis en place sur le terrain. Ce système permettra de réaliser les études d’interaction entre An. gambiae et les pathogènes eucaryotes en utilisant notamment la variabilité génétique de populations sauvages de moustiques, maintenues dans des conditions écologiques très proches de la nature. Dans ce système, les populations de moustiques seront aussi soumises à une pression de sélection en infectant des générations successives d’An. gambiae par un même pathogènes, puis les loci responsables des phénotypes observés seront génétiquement cartographiés. Enfin, l’analyse fonctionnelle des gènes candidats contrôlant ces interactions moustique-pathogène(s) sera effectuée.

Coordination du projet

Kenneth VERNICK (INSTITUT PASTEUR) – kvernick@pasteur.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Institut Pasteur - GGIV INSTITUT PASTEUR
Institut Pasteur - CEPIA INSTITUT PASTEUR

Aide de l'ANR 400 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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