JCJC - Jeunes chercheuses et jeunes chercheurs

Les médiations photographiques du patrimoine : la photographie documentaire, outil et média – Medphopa

Résumé de soumission

Ce projet de recherche aborde la photographie documentaire comme outil et média pour analyser sa circulation entre trois espaces d'usages du point de vue de la contribution qu'elle apporte à la patrimonialisation. La problématique de recherche formulée par la coordonnatrice, Cécile Tardy, chercheuse en sciences de l'information et de la communication spécialisée dans le domaine des médiations du patrimoine, poursuit l'ambition d'ouvrir un domaine de recherche nouveau à la croisée de l'étude de la communication scientifique, des médiations du patrimoine et de la photographie. L'équipe réunit des chercheurs capables de coopérer autour de la thématique de la photographie du patrimoine en mettant en rapport leur champ d'intérêt entre dispositifs de circulation et d'usages, logiques documentaires et sémiotique de l'image. Les chercheurs de l'équipe, d'un effectif limité, ont déjà travaillé sur la photographie engagée dans des processus documentaires, ceux du voyage touristique, de l'histoire régionale, de la figure littéraire, du paysage, du musée. Dans ce projet, par l'appellation de « photographie documentaire », nous entendrons un ensemble de photographies produites dans un cadre scientifique, mais faisant l'objet de requalifications sociales. En effet, nous pensons que l'enjeu de la pratique photographique documentaire est de faire se rencontrer deux logiques : 1. celle d'une démarche intellectuelle et artistique qui fonde le contenu de l'image avec 2. le devenir de celle-ci comme objet médiatique saisi dans des pratiques communicationnelles. En transitant de la qualité d'outil scientifique d'accès à la connaissance pour un public d'experts à celle d'objet médiatique accessible à un plus large public, la photographie est mise en circulation entre des contextes d'usages variés. C'est en lui donnant le double statut d'outil et de média que nous la considérons dans son rôle organisateur d'une pluralité d'usages liés aux sciences, à la culture et à l'institution. Ce point de vue sur la photographie prend tout son sens dans le processus de patrimonialisation, qui nécessite à la fois de construire une connaissance par l'image et d'instaurer une communication symbolique et sociale (changement de statut des objets, des modes de désignation et des logiques d'action). Ce ne sont donc pas les scènes représentées qui spécifient le choix des photographies mais leur double relation avec : un processus de patrimonialisation et un processus de réappropriation dans des espaces de pratiques différenciés. En conséquence la définition de nos objets d'étude transitera par le choix de dispositifs qui mettent en jeu la photographie du patrimoine et qui sont porteurs de logiques d'usages. Répondre à cette problématique nécessite de renouveler le regard plus habituellement porté sur la photographie, en terme d'œuvre, d'archive, de discours ou de genre. Le point de vue porté à la photographie comme outil d'étude présente le gain majeur, en réintroduisant sa matérialité d'outil, de regarder comment sa qualité de texte s'ouvre vers le contexte de la pratique et de l'interprétation. Car si nous voulons penser l'espace de circulation de la photographie, ce n'est pas seulement en terme de signification mais de pratiques sociales. Cette façon de considérer la photographie comme outil amène à la définir dans l'exercice d'une triple médiation, technique, textuelle et pratique. Ce sont ces médiations photographiques, qui se trouvent mises en jeu dans la patrimonialisation, qui focalisent notre recherche. Dans cette acception de patrimonialisation, le patrimoine objet devient un patrimoine en projet, c'est-à-dire toujours en devenir. La photographie ne représente plus seulement les patrimoines, elle les fait advenir en les plaçant dans des dispositifs communicationnels qui les donnent à interpréter, à manipuler, à qualifier. Cette perspective d'analyse se décale de la fonction et du statut de l'image dans le travail scientifique, car en tant qu'outil et média, la

Coordination du projet

Cécile TARDY (Université)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 155 912 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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