Variations isotopiques fines de l'hélium atmosphérique # 2 (VIHA2) : développement d'un nouveau traceur atmosphérique – VIHA2

Cette proposition visa à développer un nouveau traceur de l'impact anthropiques de l'atmosphère : les variations fines de la composition isotopique de l'hélium atmosphérique. Nous avons proposé ce projet à l'ANR en 2006 (BLANC06-3_157330-VIHA). Il ne fut pas retenu, et l'avis in extenso de l'ANR était : Points forts : projet innovant et intéressant : Points faibles : la faisabilité n'est pas prouvée, peu d'ETP impliqués dans la somme demandée; Recommandations : projet intéressant, à mûrir, également par des simulations en amont des mesures . Clairement, l'ANR avait apprécié le projet mais émettait des réserves sur la faisabilité. La situation a évolué depuis. La bonne nouvelle est que la faisabilité a été prouvée, la mauvaise nouvelle est qu'elle l'a été un an après notre demande, par une équipe japonaise utilisant l'analyseur que nous avions développé avec la société GV pour cette application, et qui fut commercialisé ensuite. Ces résultats, présentés à une conférence en 2007, sont très préliminaires et n'ont pas été publiés. Nous pensons que, étant donné l'importance du champ disciplinaire qui s'ouvre, nous sommes toujours en mesure de faire des avancées significatives et distinctes Nous proposons d'explorer les variations fines de la composition isotopique de l'hélium dans l'air, afin de développer un nouveau traceur géochimique de l'atmosphère. Ce gaz inerte n'est pas retenu dans l'atmosphère du fait de sa masse très légère et la composition isotopique de He dans l'air résulte des pertes et gains du réservoir atmosphérique. A l'échelle humaine, les pertes (échappement dans l'espace) sont considérées comme négligeables, mais les gains sont vraisemblablement dominés par le dégazage de la croûte continentale lors de l'exploitation du carbone fossile (charbon, hydrocarbures). Ainsi, la composition isotopique de l'hélium atmosphérique pourrait avoir varié de quelques parties pour mille depuis le début de l'époque industrielle. La composition isotopique de l'hélium peut également varier localement du fait du dégazage des zones tectoniques actives (volcanisme notamment) ou de celui de colis riches en tritium produits par l'industrie nucléaire. Les variations attendues du rapport isotopique de l'hélium atmosphérique sont faibles et de l'ordre du pour mille, mais les technologies existantes permettent pour l'instant des précisions de l'ordre du %. Cette proposition vise à permettre le développement de cette analyse et à tester l'homogénéité temporelle de ce rapport.