PNRA - Programme National de Recherches en Alimentation et Nutrition Humaine

Nutrition néonatale hyperprotéique : effets sur la maturation intestinale, rénale et hypothalamique chez le nouveau-né, et conséquences à long terme – PROT NEONAT

Résumé de soumission

Les nouveau-nés de petit poids de naissance (<2,5kg à terme), c'est-à-dire ceux qui présentent un retard de croissance intra-utérin (RCIU), constituent plus de 2% des 800.000 naissances annuelles en France. Afin d'assurer une croissance de rattrapage, ces enfants sont nourris en routine à l'aide de laits “enrichis”en protéines (apportant >70% de protéines de plus que le lait humain). Toutefois, on connaît mal les effets des régimes hyperprotéiques à court terme sur la structure et la fonction de plusieurs organes du nouveau-né. En outre, des modifications induites par l'alimentation précoce pourraient avoir des conséquences négatives à long terme, sur le risque de survenue de plusieurs pathologies chez le futur adulte. L'objectif général de ce projet est de déterminer 1) quelles sont les conséquences physiologiques des régimes hyperprotéiques prescrits en période néonatale, sur 3 organes-clés (intestin, rein et hypothalamus), et 2) si ces modifications induites par l'alimentation précoce ont des conséquences à long terme sur ces organes, chez le futur adulte.
Les objectifs spécifiques de ce projet sont :
• En utilisant deux modèles animaux de RCIU - rat nouveau-né gastrostomisé (pup in the cup), nés de mère carencée en protéines, et porcelet nouveau-né (porcelet de petit poids issu de grandes portées) - de déterminer si la manipulation des apports protéiques néonataux est capable, à court terme, de modifier la maturation ou la fonction de plusieurs organes du nouveau-né de petit poids de naissance : a) barrière intestinale ; b) rein, et c) systèmes neuronaux hypothalamiques régulant la prise alimentaire, et, si c'est le cas,
• de déterminer si ces effets à court terme induisent une “empreinte nutritionnelle” sur ces 3 organes, c'est-à-dire s'ils modifient à long terme a) la réponse de la barrière intestinale à des agressions, b) la tension artérielle et la structure du rein, et c) la prise alimentaire ; enfin,
• d'examiner, sur une cohorte de nourrissons humains, si les apports protéiques des premières semaines ont un impact sur des marqueurs non invasifs d'intégrité intestinale, sur le développement psychomoteur, la tension artérielle ou sur la corpulence à 3 ans.
Les enjeux de santé publique sont considérables puisque les résultats de ce projet pourraient déboucher sur une modification des pratiques nutritionnelles chez le nouveau-né, afin de réduire l'incidence de plusieurs pathologies chroniques de l'adulte comme l'obésité, l'hypertension artérielle voire des pathologies inflammatoires intestinales.

Coordination du projet

Dominique DARMAUN (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 752 796 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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