Auscultation des Câbles Tendus Non Accessibles – ACTENA

Le projet vise à développer différentes méthodes non destructives d’évaluation de l’état des câbles de génie civil dont la fonction est d’être tendu et dont la position dans l’ouvrage les rend inaccessibles (câble sous gaine dans un coulis, gaine elle-même noyée dans le béton ou dans le sol). Les méthodes envisagées sont  au nombre de 6. La bi-réfringence dans le béton (avec les problèmes de diffusion dans le milieu hétérogène) et/ ou dans le câble (avec l’effet du toronnage de fils) vise à déterminer l’état de contrainte local : ces deux approches feront l’objet d’une étude préliminaire de faisabilité. Pour repérer les ruptures existantes  sera développée la technique de réflectométrie d’ondes mécaniques à propagation longitudinale dans le câble avec modélisation numérique mixte de la propagation guidée en interaction latérale et de l’interaction onde – défaut et des travaux expérimentaux utilisant notamment les capteurs à multi-éléments. Dans le même but, la réflectométrie d’ondes électromagnétiques sera envisagée avec une approche plus limitée aux aspects phénoménologique pour déterminer les cas particuliers de pertinence de cette méthode critiquée et pour préparer l’arrivée de câbles « intelligents ». La méthode impact-écho visera à repérer des zones à risque (zones de gaine non injectées) avec un développement méthodologique (utilisation du décalage vers les basses fréquences), le développement de la vibrométrie laser pour une application par profil à grand rendement sans contact et le traitement du signal approprié. La thermographie infra-rouge couplée à de la fluxmétrie sera également développée pour repérer également les zones à risques. On regardera surtout les conditions de mise en œuvre de cette technique et l’apport du couplage avec la précédente. L’émission acoustique de l’activité corrodante qui intéresse des zones très spécifiques à surveiller essentiellement dans le cas de la précontrainte extérieure sera enfin l’objet de travaux importants. Le transfert technologique vers les câbles d’ouvrages d’art pose de nombreux problèmes pratiques d’adaptation à l’énergie de ces événements, aux effets de la propagation et à la reconnaissance des signaux dans le bruit général.