ADD - Programme fédérateur Agriculture et Développement Durable

Innovations agro-écologiques et organisationnelles pour une Gestion Durable de la Qualité de l’Eau dans des régions de monoculture à forts niveaux d’intrants phytosanitaires – GeDuQue

Résumé de soumission

La durabilité des systèmes de monoculture (semi-)pérennes comme ceux des bassins viticoles en Languedoc ou des bassins bananiers en Guadeloupe est questionnée, en lien avec les menaces de pollution des eaux par des produits phytosanitaires qu’ils utilisent souvent de façon intensive. Leur faible biodiversité limite la régulation des patho-systèmes. La préservation de la qualité des eaux a un coût, souvent supporté collectivement et les agriculteurs hésitent a intégrer les coûts d’innovations visant à réduire l’impact environnemental de leur activité. Enfin la cohabitation fréquente avec d’autres activités humaines et la concurrence pour la ressource en eau multiplient le nombre d’acteurs concernés par le devenir de ces activités agricoles. La faible diffusion de techniques de production moins polluantes témoigne de l’existence d’ obstacles liés à la fois à un déficit de connaissances fondamentales et d’alternatives techniques opérationnelles et à des freins organisationnels, économiques et sociaux qui jouent à différentes échelles d’espace (parcelle, exploitation agricole, bassin versant, zone de collecte des produits…) et de temps. L’hypothèse est faite dans ce projet qu’un effort de mise en cohérence d’innovations techniques et organisationnelles et d’évaluation de leurs conditions d’adoption reste a faire. C’est pourquoi il mobilise des compétences en sciences biophysiques (agronomie, pédologie, hydrologie) et humaines (économie, sociologie, géographie) autour de trois grands objectifs scientifiques : - identifier et mettre en cohérence dans l’espace et dans le temps des innovations techniques à finalité écologique permettant de réduire les flux de produits phytosanitaires, de la réduction de la pression parasitaire à la limitation de la source de polluants au sol et de leur diffusion dans les bassins versants ; l’accent sera mis sur les interactions entre techniques et entre échelles de mise en œuvre, une attention particulière étant portée à l’agencement spatial des pratiques, aux effets de seuil (de superficies contiguës) et à l’effet de changements d’aménagements anthropiques comme les réseaux de fossés ou de haies. - évaluer les conditions d’adoption, de mise en œuvre et d’adaptation de ces innovations candidates par les exploitations agricoles ; cela suppose que les facteurs contribuant aux choix stratégiques en matière d’interventions culturales et les mécanismes d’élaboration de la décision tactique soient analysés : objectifs de production (quantité, qualité), gestion des ressources productives, coûts et économies permises par les alternatives techniques, gestion des risques, circulation de l’information, environnement réglementaire et commercial. - identifier et évaluer certaines formes d’organisation collective permettant aux différents acteurs de préserver durablement la ressource en eau, la ressource en eau n’étant privilégiée qu’en raison des facilités de mesure qu’elle fournit et par les facilités de gestion à cette échelle spatiale qui lui conférera, pensons-nous, une place croissante dans les schémas de gestion de la pollution ; cela passe par une meilleure connaissance du système de production et de diffusion de l’information scientifique et technique (encadrement technique, réseaux relationnels…), et par l’identification des entités collectives qui jouent localement sur les émissions de polluants et des instruments qu’elles mettent en place. A partir de ces objectifs, le projet est structuré en trois Work Packages entre lesquels des interactions fortes seront organisées. Par exemple, la description spatialisée du comportement décisionnel des agriculteurs dans le WP2 sera une entrée des modèles hydrologiques du WP1, tandis que ces derniers seront couplés à des modèles agents dans le WP3. La généricité des approches retenues sera testée grâce a l’étude comparée des systèmes bananiers en régions tropicales et des systèmes viticoles en régions méditerranéennes qui présentent des caractéristiques communes dans

Coordination du projet

Christian GARY (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 324 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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