CEP&S - Changements Environnementaux Planétaires & Sociétés

Coastal Risks Knowledge: a better inside in the management and prevention of coastal risks – COCORISCO

Connaissance, Compréhension et gestion des RISques CÔtiers

Comprendre la vulnérabilité des territoires côtiers aux risques d’érosion et de submersion et progresser vers des stratégies de prévention et de gestion.

Amélioration des connaissances et élaboration d'un guide de la gestion des risques côtiers

Le coût économique croissant de l’érosion des côtes et des submersions qui peuvent s'y produire est mis en évidence à chaque nouvelle catastrophe affectant les territoires littoraux, et ce malgré les politiques actuelles de gestion et de prévention de ces risques. Cette croissance est d'abord associée aux processus naturels locaux ou globaux tels que les déséquilibres sédimentaires des plages, l'élévation séculaire du niveau marin, ou encore les variations des conditions météorologiques agissant sur les rivages et qui en font des milieux naturellement mobiles et vulnérables. C'est le cas notamment lors de tempêtes coïncidant, ou non, avec des marées de vives-eaux (tempêtes Johanna en Bretagne (mars 2008) et Xynthia en Vendée (février 2010)). Ce ne sont pour autant pas les seules causes de la croissance des coûts économiques de l'érosion littorale et de la submersion. Parallèlement, les territoires littoraux constituent des espaces convoités par les activités humaines et, au cours de la période contemporaine, ils sont le lieu d'une accumulation et d'un enchérissement des biens et d'une augmentation des personnes exposées. Dans ce contexte, le programme Cocorisco propose, dans une démarche originale d'améliorer conjointement la connaissance de ces deux composantes des risques côtiers d'érosion et de submersion de manière à pouvoir améliorer leur gestion. Pour ce faire, il s'agit d'accroître la connaissance de la vulnérabilité des espaces côtiers exposés en étudiant à la fois les phénomènes naturels qui en sont à l'origine, en améliorant la définition et l'évaluation des biens exposés à ces risques, en analysant les politiques de gestion existantes tout en intégrant la perception que les habitants, les usagers et les gestionnaires des territoires côtiers ont des risques littoraux.

Pour cette étude globale des risques côtiers, l'équipe volontairement pluridisciplinaire regroupe des géographes, géomorphologues, géologues, économistes, juristes, sociologues et psychologues ainsi que de deux bureaux d'études spécialistes du littoral. Les cinq sites d'étude communs à toutes ces disciplines sont localisés en Bretagne. Les gestionnaires et les élus de ces communes-tests sont également associés à nos travaux par leur participation au comité de suivi de notre projet. L'amélioration de la connaissance des événements dommageables (tempêtes notamment) pour ces territoires littoraux est effectuée sur la base d'études des archives sédimentaires littorales et marines des 6000 dernières années, ainsi que par le dépouillement des archives départementales et communales pour la période récente. Sur les cinq sites d'étude, les territoires côtiers menacés sont précisément délimités et cartographiés tandis que les évolutions du rivage sont suivies et mesurées périodiquement. Les moyens techniques mis en œuvre vont des systèmes de mesures aéroportés aux mesures réalisés au sol, notamment par GPS de précision. Parallèlement, la valeur des biens situés dans les zones littorales exposées aux risques côtiers est évaluée économiquement. Différentes méthodes sont actuellement testées car il s'agit-là d'un point fondamental pour l'avancement de la gestion des risques côtiers et qui fait généralement défaut dans les débats actuels. Les politiques actuelles de gestion de ces risques sont également étudiées, tandis que la perception des risques côtiers par les habitants, les usagers et les gestionnaires des cinq sites d'étude est analysée. L'essentiel de cette analyse est fondé sur la réalisation de questionnaires et d'entretiens réalisés auprès de ces différents acteurs.

Le travail est en cours de réalisation ce qui signifie que de nombreuses données doivent encore être acquises, renforcées ou analysées. Les résultats restent donc partiels et seront progressivement affinés. Ils peuvent être régulièrement suivis à travers le site internet du projet (www.cocorisco.fr) qui met en ligne les avancées du programme. Les travaux ont d'ores et déjà permis d'améliorer la connaissance régionale de la remontée du niveau de la mer et de la chronologie des grandes tempêtes depuis 6000 ans. Cette dernière se double d'une base de données régionale des tempêtes de la période historique. Le suivi régulier de l'évolution des rivages sur les cinq sites étudiés permet maintenant de disposer d'informations nombreuses tant à terre qu'en mer sur le comportement des littoraux en fonction des conditions météo-océaniques. La cartographie des biens menacés est parallèlement bien avancée et un certain nombre d'enquêtes de perception sont déjà réalisées. Les méthodes et les techniques mises en œuvre jusqu'à présent dans les différentes tâches de recherche du projet nécessitent d'être complétées de manière à enrichir la gamme des propositions méthodologiques faites aux gestionnaires.

La finalité du programme est à destination des gestionnaires des risques côtiers puisque nos travaux sont destinés à tester différentes méthodes et techniques d'acquisition des données nécessaires à la gestion de ces risques. Les résultats obtenus sur chacun des sites serviront parallèlement de retour d'expérience. Des réflexions sont menées autour du choix du format du guide méthodologique : des grilles interactives par tâche permettant de voir rapidement l’ensemble des méthodes développées, de la plus simple à la plus complexe à mettre en œuvre, semblent être une alternative intéressante au simple livret électronique initialement prévu. Lors du dernier comité de suivi (juin 2012), les gestionnaires ont demandé à avoir un outil opérationnel leur détaillant le maximum de critères pour faire leur choix parmi les méthodes proposées : coût, fréquence de mise en œuvre, précision des mesures, facilité d'interprétation des résultats, moyens humains à consacrer, exemples d'application… Les incertitudes associées aux données, mesurées ou recueillies, sont apparues également comme un des aspects à explorer et à mettre en avant auprès des gestionnaires et élus à qui reviendront les choix politiques en matière d’aménagement.

Le projet a donné lieu à deux types de production scientifique. Le premier est constitué des publications dans des revues et des communications dans des colloques. A ce titre, on dénombre 7 communications dans des colloques internationaux : «Géorisque 2012 «, El Jadida, Maroc, février. 2012 (3 comm.et 1 poster) ;«European Geoscience Union, General Assembly«, Vienna, Austria, avril 2012 ; «The 22nd Conference of the International Association for People-Environment Studies (IAPS): Human experience in the natural and built environment: Implications for research policy and practice«, Glasgow, Scotland, juin 2012 ; 11e Conférence Internationale sur les Représentations Sociales« Evora, Portugal, juin 2012. Chacune d'entre-elles devrait donner lieu à despublications scientifiques qui complèteront celles actuellement soumises dans différentes revues.
Le second type est constitué par un certain nombre de conférences ou de présentations grand-public réalisées par les membres de Cocorisco : Conférence au festival «Si la mer monte«, Île-Tudy, 27 mai 2012 ; Présentation du projet Cocorisco aux conseils municipaux des sites-ateliers (communes du pays bigouden sud (mai 2011), Sein (déc. 2011), Pénestin (janv. 2012), Guissény (février 2012) ; émission télévisée «la nuit de l'UBO : l'avenir de la Bretagne en questions !«, Tébéo (présentation du projet Cocorisco) ; participation au «Village des Sciences« des Tonnerres de Brest (13-19 juillet 2012). Ces différentes présentations ont eu pour but généralement d'expliquer les démarches entreprises, notamment sur les cinq sites d'étude, de manière à mieux faire comprendre l'intérêt des travaux réalisés.

The very strong vulnerability in the global, regional and local environmental changes of coastal areas comes from their geographical, geomorphological and geological characteristics resulting from their singular situation in the interface between atmosphere, hydrosphere, lithosphere and anthroposphere. Among other factors, the current sea level rise, the atmospheric and oceanographic and also continental hydrology climates changes are the key-factors that produce the intrinsic natural coast vulnerability by keeping coastal areas under the multiple influences of subaerial, oceanic and continental hazards, each of them acting at various scales of time and spaces with their respective evolutionary trends. In these factors, for which the scientific uncertainties live, human and society pressures add up and are combined with the natural factors in a increasing way. First of them are the changing land-cover on coasts and mainland, the greater artificialisation of the coastline and the socioeconomic and political transformations of the society that result in a growing exposure of the costal areas and residents to risks and vulnerability. These last ones undergo the regressive evolutions of the coastline and\or the floods of the littoral and back-littoral spaces, sometimes in a dramatic way for the properties and the exposed persons who try, in return, to protect themselves from them.

In France, preventive maps of coastal risks (Plan de Prévention des Risques Littoraux) are one of the answers to coastal risks exposure. But in this context of a growth of the stakes on the coastal areas, this practice is not however satisfactory for the administrators of the coast (DDTM, municipalities (Communes)), nor for the inhabitants (dramatic events in Vendée). It does not suit to the societal request (local residents, elected representatives) and does not meet the expectations of the coastal managers as showed by the scientific observations recorded on the morphological impacts of the strong storms of the last decades (on 1987, 1989-90, 1999, on 2008, 2010) and the important floods of period 1999-2003. These observations impose i) to progress in the knowledge of the characteristics of the coastal hazards and the stakes and ii) to take into account the perception of the risk by the institutional and private actors to better understand the vulnerability of the coastal areas (hazards, stakes, perception and management) and to take into account capacities of adaptations of the residents to the changes and to the risks which can result from it by perfecting, at once methodological and average tools of management of these risks.

Our answer to the call for projects CEP&S thus concerns the management of coastal risks in relation with the evolutions of the coastline and their consequences in terms of erosion and flood (except zones of cyclones and tsunamis). We suggest, to answer it, to cross the geomorphological, geographical, economic, sociological and legal expertises concerned in the coastal spaces. The field of study is the region Bretagne, for its geographical characteristics and the variety of the natural and anthropological coastal situations. Some sites, distributed around by the region, but not yet completely selected, will be studied in detail. They will allow us to build our methodology which can be then applied to the other regional and extra-regional coastal sectors. By the various aspects which we suggest to develop, the project recovers at the same time from a academic research (acquisition of the knowledge) and of an applied research (spread of knowledge and contribution to a better management of these risks).

Project coordination

Alain Hénaff (UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE) – alain.henaff@univ-brest.fr

The author of this summary is the project coordinator, who is responsible for the content of this summary. The ANR declines any responsibility as for its contents.

Partner

AMURE UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE
GEOARCHITECTURE UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE
CRPCC UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE
LST UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON I
LDO UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE
GEOMER UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE

Help of the ANR 1,042,134 euros
Beginning and duration of the scientific project: - 36 Months

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