ANR-DFG - Appel à projets générique 2020 - DFG

Microscopie électronique en 3D et en phase liquide pour la science des matériaux et la biologie – Liquid3DSTEM

Microscopie électronique en 3D et en phase liquide pour la science des matériaux et la biologie

L'objectif du projet est d’établir comme nouvelle modalité de microscopie 3D la technique de microscopie électronique en mode STEM en 3D et en phase liquide (STEM 3D liquide). Le STEM en phase liquide permet d'étudier des échantillons dans un liquide. L'établissement de cette technique en 3D ouvrirait une nouvelle voie pour la caractérisation à l'échelle nanométrique d'échantillons issus de la science des matériaux et de la biologie.

Objectif : mettre au point de la technique STEM 3D liquide

La microscopie électronique a traditionnellement été associée à l'étude d'échantillons solides minces sous vide. Au cours de la dernière décennie, quelques groupes ont mis au point des systèmes permettant d'atteindre une résolution nanométrique pour les échantillons liquides. Le vaste domaine d'application de la microscopie électronique en phase liquide a suscité une vague d'intérêt, car elle a ouvert des possibilités passionnantes pour résoudre de grands défis dans les domaines de la science des matériaux, de la chimie, de la biologie et autres, et a ouvert la voie aux études operando. Quel que soit le domaine d'application, une représentation tridimensionnelle (3D) de l'échantillon dans le liquide est souvent nécessaire pour comprendre sa structure. La principale méthode pour obtenir un aperçu de la structure 3D à l'échelle nanométrique d'échantillons uniques issus de la biologie et de la science des matériaux est l'acquisition de séries d'images tiltées en microscopie électronique à transmission. <br />L'objectif de cette proposition est d'établir la microscopie électronique à transmission à balayage 3D en phase liquide (STEM 3D liquide) comme nouvelle modalité de microscopie 3D, et ainsi fournir une méthode unique pour la caractérisation à l'échelle nanométrique d'échantillons dans un liquide provenant de la science des matériaux et de la biologie. Pour cela, nous travaillons sur les différents systèmes de microscopie électronique permettant d'étudier des liquides (microscopie électronique à balayage environnementale, microscopie électronique en transmission environnementale, cellules fermées). L'enjeu principal du projet réside dans des développements expérimentaux pour contrôler l'acquisition d'images tout en contrôlant l'état liquide et les conditions expérimentales telles que la dose d'électrons reçue par l'échantillon et la résolution spatiale. Des échantillons provenant de divers domaines seront étudiés afin de démontrer les capacités de cette technique et de promouvoir son utilisation à grande échelle.

Le projet comporte tout d’abord la mise au point d’un modèle théorique pour prédire la résolution spatiale en fonction des paramètres expérimentaux, ainsi que d’une méthode de reconstruction des volumes adaptés aux séries d’images acquises rapidement et à faible dose (WP1). Un deuxième programme de travail (WP2) est focalisé sur les développements expérimentaux, en microscopie à balayage environnementale (ESEM) et en microscopie en transmission environnementale (ETEM). Enfin, deux études seront menées en parallèle en STEM 3D liquide pour démontrer et promouvoir ses capacités uniques : l’une en science des matériaux sur des suspensions de latex et de tensioactifs (WP3), et l’autre en biophysique pour étudier le devenir de nanoparticules absorbées par les cellules biologiques (WP4).

La première moitié du projet a été consacrée d'une part au développement d'un modèle théorique permettant de calculer la résolution spatiale en fonction des paramètres expérimentaux utilisés lors des expériences (WP1). D'autre part, un gros développement expérimental a été fourni pour permettre le réglage et l'acquisition automatique de séries d'images en ESEM, via un code en Python (WP2). En parallèle, le code Python est en cours d'adaptation pour l'acquisition de séries d'images en ETEM (WP2). Une amélioration de la platine ESEM a en outre été réalisée pour parfaire l'alignement du détecteur, ce qui n'avait pas été prévu initialement. Le système ESEM est maintenant opérationnel. Différents échantillons issus de la science des matériaux et de la biologie ont été collectés et commencent à être étudiés avec les différents systèmes à disposition (ESEM, ETEM, cellule liquide) (WP3 et WP4).

Le principal fait marquant à ce stade réside dans la mise au point du code Python. Ce code permet de piloter à la fois le microscope et le support échantillon fait maison. Grâce à l’automatisation, il est possible de quantifier la dose électronique reçue par l’échantillon. En outre, le temps d’acquisition est considérablement réduit (à environ 3 minutes pour une centaine d’images au lieu d’environ 1h pour une douzaine d’images), ce qui réduit également la dose reçue et doit permettre d’étudier en 3D des échantillons sensibles.
Dans la deuxième partie du projet, l'étude de matériaux de différentes natures permettra d'affiner et valider la méthode, ainsi que d'établir une comparaison objective des différentes techniques de STEM 3D liquide. Les résultats ainsi obtenus permettront de valoriser la technique au travers de publications et participation à des congrès scientifiques.
Les développements expérimentaux effectués au sein du projet ont déjà permis de répondre à des besoins exprimés par des laboratoires et entreprises extérieures (demandes d'expériences via le réseau national METSA), que ce soit pour l'étude d'échantillons liquides ou pour des études 3D sur échantillons secs.

- 1 article mono-partenaire soumis en 2022
- 1 participation à une conférence internationale avec publication du résumé dans un numéro spécial de revue (CISCEM, Paris, 2021)
- 2 participations dans des conférences internationales avec actes (MC2021 en ligne, 16MCM en république tchèque en septembre 2022)
- 3 participations dans des colloques nationaux

La microscopie électronique est traditionnellement associée à l'étude de solides minces sous vide. Durant la dernière décennie, quelques groupes pionniers ont mis au point des systèmes permettant d'atteindre une résolution nanométrique sur des échantillons liquides. Le large domaine d'application de la microscopie électronique en phase liquide (LPEM) a suscité dès lors une vague d'intérêt. En effet, la technique offre des perspectives originales pour la résolution de grands défis en science des matériaux, chimie, biologie et autres domaines. Elle ouvre également la voie à des études operando. Quel que soit le champ d'application, une représentation tridimensionnelle (3D) de l'échantillon dans le liquide est souvent requise pour la compréhension de sa structure. La technique de référence utilisée actuellement pour obtenir la structure 3D à l'échelle nanométrique d'objets uniques en biologie et en science des matériaux consiste à acquérir des séries d'images tiltées en microscopie électronique en transmission. En particulier, le mode balayage en transmission (STEM) est bien adapté à l'étude d'échantillons épais comme les liquides. Le projet bénéficie de la synergie entre deux centres leaders en microscopie électronique in situ : l'INSA de Lyon, pour la science des matériaux, et l'INM à Saarbrücken (Allemagne), en biophysique. La technique de tomographie électronique en phase liquide (Liquid 3D STEM) sera développée conjointement grâce à une mise en commun des expertises complémentaires des deux groupes. Chaque groupe utilisera la technique Liquid 3D STEM pour étudier un système sur lequel il a plusieurs années d'expérience. En combinant les efforts et l'expertise, nous devrions être capables de surmonter les principales difficultés expérimentales (sensibilité au faisceau d'électron, faible contraste, forte épaisseur).

Coordination du projet

Karine MASENELLI-VARLOT (Matériaux : Ingénierie et Science)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INM Leibniz Institute for New Materials
MATEIS Matériaux : Ingénierie et Science

Aide de l'ANR 254 186 euros
Début et durée du projet scientifique : janvier 2021 - 36 Mois

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