CE02 - Milieux et biodiversité : Terre vivante

Evolution de la recombinaison sous l'autofécondation partiel – SelfRecomb

Evolution de la recombinaison sous autofécondation partielle

Les hypothèses actuelles concernant l'avantage de la recombinaison sont basées sur l'idée que la recombinaison casse les associations génétiques négatives entre locus. Par ailleurs, sous autofécondation partielle, l'évolution de la recombinaison dépend principalement des corrélations d'homozygotie entre locus.

Comprendre l'évolution des taux de recombinaison

Ce projet comprend trois objectifs principaux: 1) développer des modèles analytiques et des modèles de simulation explorant comment l'autofécondation partielle affecte l'évolution de la recombinaison; 2) réaliser des expériences d'évolution pour mesurer la sélection sur des modificateurs de recombinaison sous autofécondation partielle; 3) mesurer les composantes de la variance de valeur sélective pouvant expliquer la sélection sur les modificateurs de recombinaison lors des expériences d'évolution.

Biologie théorique: utilisation d'approches analytiques et de simulation numérique pour étudier les effets de la sélection et de la dérive sur les modificateurs de recombinaison.
Evolution expérimentale: utilisation d'un mutant affectant les patrons de recombinaison au sein du génome de C. elegans, génotypage et séquençage de génome lors d'expériences d'évolution dans un nouvel environnement.

Nous avons obtenu une population de C. elegans génétiquement variable dans lequel le mutant de recombinaison a été introgressé, qui pourra être utilisée par d'autres chercheurs voulant tester les théories sur l'évolution de la recombinaison. Notre analyse théorique de la sélection pour la recombinaison du fait de l'interférence entre mutations dans des populations diploïdes de taille finie montre que la force de la sélection pour la recombinaison peut souvent être approximée par une expression simple du taux de mutation délétère par chromosome, de la longueur de carte chromosomique et de la taille efficace de population, et dépend assez peu des détails de l'architecture génétique de la valeur sélective des individus.

Nous détecterons et expliquerons la sélection pour la recombinaison.

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Les résultats empiriques et théoriques suggèrent que l'autofécondation a des effets importants sur l'évolution de la recombinaison. Dans ce projet, nous étendrons les modèles existants sur l'effet du système de croisement sur l'évolution de la recombinaison, et développerons de nouveaux modèles afin d'explorer la dérive génétique et de la sélection sur des caractères quantitatifs. En parallèle, nous effectuerons des expériences d'évolution chez Caenorhabditis elegans, dans lesquelles la fréquence d'un mutant modificateur de recombinaison sera suivie sous différents niveaux d'autofécondation. Nous caractériserons les composantes génétiques des distributions de fitness dans nos populations expérimentales, afin de relier nos résultats expérimentaux aux attendus théoriques. Le projet exploitera l'expertise des deux partenaires et apportera un éclairage nouveau sur un sujet négligé de la biologie évolutive, malgré son importance pour les populations naturelles.

Coordination du projet

Henrique Teotonio (ECOLE NORMALE SUPERIEURE)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

EBEA Evolutionary Biology and Ecology of Algae
ENS Paris ECOLE NORMALE SUPERIEURE

Aide de l'ANR 449 976 euros
Début et durée du projet scientifique : février 2019 - 48 Mois

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