DS07 - Société de l'information et de la communication

Stratégie de docUmentation MUltiéchelle, multiModale du patrimoine culturel et naturel : acquisition, traitement, étude et diffusion. – SUMUM

Résumé de soumission

Lors de la documentation (numérisation) ou l’étude des objets du patrimoine, le respect de leur intégrité est un principe de base. L'étude de leur dimension matérielle et de leur interaction avec le temps ainsi que l'environnement nécessite de limiter autant que possible l'échantillonnage et le recours à des moyens d'observation dédiés. Par conséquent, l'inspection et l'analyse sans contact/non invasive, souvent in situ, sont préférées et fortement recommandées en raison de la fragilité des surfaces des biens culturels. C’est pourquoi les technologies d'imagerie et numérisation 3D jouent un rôle de premier plan. La rencontre entre les technologies numériques et les besoins en étude/conservation des patrimoines culturels constituent pour ces technologies de nouveaux défis et domaines de validations, et pour les acteurs du patrimoine de nouvelles formes d’appréhension et de valorisation.
Ainsi, plusieurs projets de recherche nationaux et européens ont été menés selon différents scénarii (destinataire du projet, type d’objets à étudier, type d’approches utilisées, type d’instruments, etc.). Certains de ces projets ont été menés de façon interdisciplinaires. Cependant, une analyse approfondie de ces projets leurs retombées et des demandes actualisées des end-users nous a permis d’identifier certaines limites et des axes d’amélioration dans les approches proposées. Il apparaît notamment à notre sens que l’aspect technique a souvent primé sur les demandes et besoins des end-users, et a parfois conduit à des outils complexes et peu approprié pour répondre à ces besoins en terme de conservation, d’étude et de documentation. Plus fondamentalement, nous observons que l’apparence des objets d’étude à échelle fine est généralement modélisée au moyen unique de l’information couleur et en négligeant l’hétérogénéité des surfaces alors que la comportement visuel est intrinsèquement complexe et nécessite d’autres modalités de description. La question de l’adaptation de l’échelle aussi bien en acquisition qu’en traitement/analyse revêt une importance capitale lorsqu’il s’agit d’acquérir et modéliser l’apparence des surfaces et notamment celles des objets du patrimoine. Enfin, l’absence de cadre méthodologique unifié de traitements et d’outils performants corrélés aux demandes des utilisateurs finaux constitue aussi une limitation importante et une attente forte des acteurs du domaine. En synthèse, les limites identifiées auxquelles nous proposons de répondre à travers ce projet sont les suivantes :
(i) Adaptabilité de la méthode en termes d’échelle, modalités d’imagerie, nature hétérogène des surfaces mais aussi l’impact de la corrélation caractéristique /échelle, ?
(ii) Lien entre attributs de surface et comportement visuel (apparence)
(ii) Lien fonctionnel entre les informations générées et les besoins des utilisateurs finaux ?
(iv) Représentation unifiée des données et des traitements subséquents et leur diffusion, ?
Ainsi, le présent projet ambitionne de répondre à ces limites tout en construisant sur les acquis des différents projets. Les marqueurs du projet SUMUM consistent ainsi à développer et mettre en œuvre une approche à la fois multi-échelle et multimodale adaptée à la complexité de l’information des surfaces et de leur apparence, pilotée au plus proche des besoins et des demandes des end-users (documentation, suivi de changement, visualisation,...), en proposant in fine un cadre mathématique de représentation et de traitement unifié adaptable à la grande variété des besoins et des demandes des acteurs du patrimoine. Afin de réaliser d’une manière efficiente les objectifs du projet SUMUM, nous proposons de l’articuler autour de 5 tâches de réalisation scientifique et technique auxquelles s’ajoute une tâche de dissémination/valorisation et une tâche de coordination. Cette mise en œuvre est autour de cas d’étude très pertinents au regard des besoins en documentation, conservation restauration et surtout l’évaluation de changement.

Coordination du projet

Alamin Mansouri (ImViA)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

GREYC Groupe de REcherche en Informatique, Image, Automatique et Instrumentation de Caen
MIS Modélisation, Information & Systèmes (MIS)
CICRP centre interdisciplinaire de conservation et restauration du patrimoine
ImViA ImViA

Aide de l'ANR 687 356 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2017 - 42 Mois

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