DS0407 -

Découverte et caractérisation de ligands peptidiques pour l’étude la neurobiologie de l'abeille Apis mellifera et pour la conception d'insecticides écologiques – SPIDERBEE

Résumé de soumission

Les abeilles sont les principaux pollinisateurs de la flore sauvage ainsi que des cultures. En 2006, un syndrome connu sous le nom « syndrome d'effondrement des colonies » a d'abord été signalé en Amérique du Nord puis en Europe, avec une mortalité de 50% en moyenne. L’effort de pollinisation effectué par les abeilles gratuitement dans le monde entier à récemment été estimé à 153 milliards €, et leur déclin aura donc des impacts économiques et environnementaux importants.

Bien que d'origine multifactorielle, la pulvérisation intensive des insecticides joue probablement un rôle majeur dans la mort des pollinisateurs. La toxicité aiguë des pyréthrinoïdes et les néonicotinoïdes, les insecticides les plus couramment utilisés, se produit au travers de la modulation de canaux ioniques essentiels. Même des doses sub-létales affectent les fonctions cruciales de l'abeille (le butinage, l'apprentissage et la mémoire). Critique, les sous-types de canaux ioniques impliqués dans la susceptibilité des abeilles aux insecticides ne sont pas connus, et leur identification et la caractérisation sont essentielles pour la conception de la prochaine génération d'insecticides écologiques. Cette année (2016), les députés de l'Assemblée nationale française ont décidé une interdiction complète des néonicotinoïdes, à compter du 1er Septembre 2018. Par conséquent, il devient urgent de découvrir de nouveaux insecticides écologiques, mais il faut tout d'abord avoir une meilleure la compréhension de la neurobiologie de base de l'abeille pour déterminer les cibles moléculaires à eviter.

L'objectif global de ce projet intégré est de fournir les outils moléculaires pour disséquer finement la pharmacologie et les rôles de chaque sous-type majeur de canal ionique dans la neurobiologie des abeilles, ainsi que d'identifier de nouvelles molécules insecticides qui évitent ces cibles vitales. Ce projet sera réalisé en tirant parti des développements les plus récents dans le domaine, tels que le clonage réussi et l'expression d'une série de canaux ioniques d'abeilles, combinées avec une stratégie de criblage à haut débit robotisée et des puissantes technologies de la transcriptomique et de la protéomique. Je propose dans ce projet que le venin des araignées (tueurs d'insectes les plus efficaces de la planète) va fournir à la fois les outils moléculaires pour étudier le rôle des différents canaux ioniques dans la neurobiologie de l'abeille mais aussi de nouveaux composés pour la conception d’insecticides écologiques.

Coordination du projet

Sébastien Dutertre (Institut des Biomolécules Max Mousseron)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

IBMM Institut des Biomolécules Max Mousseron

Aide de l'ANR 287 388 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2016 - 48 Mois

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