Laser ps accordable pour le de´tatouage couleur indolore – PARACETAMOL

Le tatouage est une pratique datant du néolithique. Ainsi, des corps retrouvé dans le permafrost tout comme des momies bien conservées portaient des tatouages. L’ornement permanent du corps a donc traversé les âges et les civilisations. Aujourd'hui, 45 millions de citoyens américains sont tatoués. En France, les statistiques révèlent 6,3 millions de personnes en constante augmentation. Des sondages rapportent qu'entre 11 et 20% des adultes qui ont un tatouage regrette l’avoir et envisager le retrait. Les premières techniques d'élimination étaient basées sur la dermabrasion avec de l'acide trichloracétique qui supprime les premières couches de la peau contenant les pigments. D'autres techniques visaient à frotter la peau avec du sel ou même exciser la peau peinte parfois avec la cryochirurgie. Inutile de dire que ces techniques produisent des cicatrices visibles claires. Dans ce contexte, le détatouage au laser a été une révolution. Le traitement des troubles pigmentaires et des tatouages ??par lasers est basé sur la photo thermolyse sélective et la photoablation. Après absorption par les molécules du pigment, l'énergie du faisceau laser est convertie en chaleur et rompt les liaisons chimiques au-dessus d'une température donnée. Le rayonnement laser modifie la forme et la taille des particules de pigments dans la peau. Les lasers qui sont utilisés pour les tatouages ??sont de type Q-switched et leur durée d'impulsion varie de 5 à 100 ns leur permettant de cibler la plupart des pigments exogènes. Des améliorations de la technologie laser Q-switched, ont permis de réduire les risques de cicatrices et d’altération permanente pigmentaire en raison de la durée d'impulsion plus courtes (quelques ns). Le traitement avec les lasers Q-switch est relativement douloureux et nécessite souvent une anesthésie. Une grande quantité d'énergie est déposée, et entraine parfois un changement de texture, des cicatrices, et une hypo ou une hyperpigmentation. De plus, de nombreuses longueurs d'onde sont nécessaires pour traiter les tatouages ??multicolores, imposant l’utilisation d’autant de lasers différents. Plus récemment, des lasers picosecondes ont été développés. Traiter avec de tels lasers vise à réduire le pigment en fragments encore plus petits par photo-fragmentation et faciliter l'élimination par l'organisme. En outre, l'utilisation d'impulsions plus courtes réduit l'énergie nécessaire pour l’élimination d’un tatouage limitant les dommages dus à la diffusion thermique. Des études préliminaires ont fourni des résultats encourageants, mais jusqu'à présent, aucune étude n'a comparé, de manière systématique l'efficacité de ces lasers picosecondes en regard des lasers Q-switch. Enfin, ces lasers picosecondes ont une durée d'impulsion comprise entre 500 et 800 ps et sont finalement pas si différents des lasers déclenchés. Une technologie qui fournirait une durée d'impulsion réellement picoseconde associée à une longueur d'onde accordable permettant de cibler différentes couleurs de pigment serait donc d'un intérêt majeur. Nous proposons de franchir une étape supplémentaire en fournissant une solution novatrice qui permet d'enlever n’importe quel tatouage de couleur sans douleur et sur différentes pigmentations de peau. Le projet propose de développer un système laser révolutionnaire délivrant de véritables impulsions picosecondes (quelques dizaines de ps) accordables en longueur d'onde et d'élaborer des protocoles d’élimination de tatouage ainsi que certains traitements médicaux à travers des expériences ex-vivo et in-vivo. Le procédé que nous proposons, nécessitant des énergies beaucoup plus faibles devrait être sans douleur et devrait considérablement réduire les effets secondaires. Enfin, le procédé fera usage d'un seul laser (accordable) pour toutes les couleurs.