RPIB - RECHERCHES PARTENARIALES ET INNOVATION BIOMEDICALE

Etude clinique de phase I/II d’un composé remyélinisant et neuroprotecteur innovant chez des patients atteints de sclérose en plaques : étape translationnelle du projet MS-Repair – Translate-MS-Repair

Résumé de soumission

La Sclérose en Plaques (SEP) affecte aujourd’hui entre 70 000 et 90 000 patients en France. Débutant en moyenne à l’âge de 30 ans (20-40 ans) avec une prépondérance féminine (sexe ratio de 1,7/1), elle constitue la première cause non traumatique de handicap sévère acquis du sujet jeune. La SEP est une maladie inflammatoire auto-immune du système nerveux central (SNC) conduisant à une démyélinisation et une dégénérescence axonale. L’apparition et l’amélioration continue depuis une vingtaine d’années de traitements immunomodulateurs efficaces permettant de contrôler les phases d’attaque immunitaire, a fait récemment admettre, que la SEP n’est pas qu’une maladie inflammatoire – effectivement bien que cette composante soit indubitablement à l’origine des atteintes du SNC dans les formes les plus fréquentes de la maladie, il apparait clairement aujourd’hui que la progression du handicap est sans doute de nature neurodégénérative. Ainsi les atteintes répétées que subissent à la fois les neurones et les cellules de soutien productrices de la myéline que sont les oligodendrocytes, conduisent à la mort prématurée de ces deux types cellulaires, cette mort se traduisant par une perte progressive de fonction chez le patient. Suivant des résultats préliminaires prometteurs obtenus en 2007, la société Trophos explore depuis 2008 en collaboration avec l’IBDML (UMR 6216) et le CRMBM (UMR 6612) l’activité de sa molécule olesoxime dans différents modèles in vitro et in vivo de SEP (projet ANR MS-Repair, ANR-08-BIOT-016-01). Ce travail a permis de montrer que la molécule possédait en plus d’une activité neuroprotectrice, la faculté de favoriser la maturation des cellules progénitrices d’oligodendrocytes en oligodendrocytes matures capables de remyéliniser les axones. La convergence de ces deux propriétés remarquables pousse Trophos à vouloir tester maintenant cette molécule chez les patients. Cependant, avant de pouvoir envisager un essai clinique à grande échelle permettant d’évaluer l’efficacité du produit, il nous faut d’abord en vérifier la compatibilité avec les traitements existants dont le plus fréquent est l’interféron beta1. Un deuxième aspect important est que jusqu’à ce jour, aucun traitement visant la neuroprotection/remyélinisation n’a atteint le stade de la preuve de concept clinique que vise Trophos. En l’absence d’un chemin prédéfini et après discussion avec des neurologues experts de la SEP, il apparait que les meilleurs critères permettant d’évaluer la qualité neuroprotectrice/remyélinisante d’un candidat médicament, soient des critères d’imagerie par RMN. Cependant ces critères d’imagerie n’ont pas encore été validés pour une utilisation dans des essais multicentriques – il nous faut donc également vérifier la faisabilité d’une telle mesure sous cette condition, cet objectif pouvant être atteint grâce à l’expertise du partenaire AP-HM/CNRS-CEMEREM-CRMBM.

Le projet Translate-MS-Repair présente donc une double innovation:
Innovation thérapeutique (portée par Trophos) : Il n’existe aujourd’hui aucun traitement sur le marché pour la SEP enregistré pour ses propriétés neuroprotectrice/remyélinisante – l’arrivée sur le marché d’un tel produit serait une innovation thérapeutique majeure dans la prise en charge de cette maladie.
Innovation méthodologique (portée par l’APHM/CNRS-CEMEREM-CRMBM) : La relative jeunesse du concept de neuroprotection/remyélinisation fait qu’il n’y a pas eu à ce jour de recherche clinique visant à démontrer l’efficacité d’un candidat médicament dans ce domaine. Le chemin reste donc à tracer et les outils portant la méthodologie d’un essai clinique de preuve de concept nécessitent une première validation dans un contexte multicentrique. La démonstration de la faisabilité d’une mesure cohérente de qualité permettra non seulement de réaliser un essai plus ambitieux pour le développement de l’olesoxime, mais ce sera également une référence pour le développement futur de produits visant le même concept thérapeutique.


Coordination du projet

Rebecca PRUSS (Trophos S.A.)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INRIA Rennes - Bretagne Atlantique INRIA, Centre de Recherche de Rennes - Bretagne Atlantique
CNRS-CRMBM Centre National de la Recherche Scientifique Délégation Provence et Corse _ Centre de résonance magnétique biologique et médicale
CHU-REIMS Centre Hospitalier Universitaire de Reims - Service de Neurologie
CHU-RENNES Centre Hospitalier Universitaire de Rennes
APHM Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille
TROPHOS Trophos S.A.

Aide de l'ANR 997 878 euros
Début et durée du projet scientifique : novembre 2012 - 24 Mois

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