Vers une systématisation du partage des données électrophysiologiques en neuroscience – ShareElec

En neurosciences, la révolution technologique en cours apporte un flux continu de nouveaux dispositifs d'acquisition qui produisent des volumes de données en croissance exponentielle. Par conséquent, la gestion et le partage des données sont devenus des conditions préalables à une recherche efficace. C'est particulièrement vrai avec les techniques d'électrophysiologie multi-unitaires qui permettent désormais l'enregistrement simultané de centaines de neurones. Cependant, aucune solution standard de gestion des données n'est disponible pour les neurophysiologistes, qui s'appuient encore principalement sur des pratiques de recherche artisanales. Le projet ShareElec vise à aider les neurophysiologistes à franchir plusieurs étapes sur l'échelle de qualité des pratiques de recherche. Pour cela, notre consortium rassemble l'un des acteurs majeurs de la recherche en neuroinformatique, INM6-Jülich, qui a continuellement produit des outils pour améliorer la gestion et l'analyse des données neurophysiologiques, avec INT-Marseille, l'institut des neurosciences ayant le plus grand nombre de neurophysiologistes étudiant les primates non humains en France. Les deux partenaires ont une longue histoire de collaboration, qui a donné lieu à un flux continu de publications de haute qualité au cours des vingt dernières années. Plus récemment, ils ont démontré ensemble les avantages cruciaux offerts par de tels outils de gestion de données afin de partager des données d'une qualité sans précédent avec la communauté des neurosciences, avec un fort enrichissement des métadonnées. Avec le projet ShareElec, nous poursuivrons le développement de ces outils logiciels afin de les rendre plus génériques, pour qu'ils puissent répondre aux besoins très diversifiés de l'ensemble de la communauté des neurophysiologistes et assurer l'interopérabilité avec d'autres types de données utilisées en neuroscience. Nous distribuerons ces outils de façon ouverte, produirons des preuves de concepts de leur généricité en publiant de nouvelles données ouverts et mettrons en place un programme de formation pour les neurophysiologistes. Le projet ShareElec devrait donc contribuer à améliorer le niveau global des pratiques de recherche en neurophysiologie.