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Les dispositifs de la résistance ordinaire: pour une sociologie culturelle des situations de domination – SOCIORESIST

Résumé de soumission

Les dispositifs de la résistance ordinaire : pour une sociologie culturelle des situations de domination
Acronyme : SOCIORESIST

À partir d’ethnographies multi-situées, et d’une démarche d’enquête qui emprunte plus généralement au pragmatisme ainsi qu’à la « sociologie culturelle » étasunienne, le programme de recherche SOCIORESIST entend contribuer à l’élucidation sociologique des moyens d’action, tout à la fois pratiques et symboliques, élaborés par des groupes d’acteurs confrontés à différentes situations de domination, ou de mise en infériorité.
Tandis que de telles situations peuvent apparaître partout où s’exercent des rapports dissymétriques de pouvoir (aussi bien dans les relations entre les genres, les ethnies ou les classes sociales), la sociologie française les a jusqu’alors comprises ou expliquées en insistant principalement sur le même « côté » de la relation : c’est-à-dire sur le pouvoir au sens de ce qu’il dit ou fait dire (cf. Michel Foucault), compte tenu des effets d’imposition et des « violences symboliques » qu’il produit (cf. Pierre Bourdieu). Si bien qu’au tableau sociologique de ces différentes formes de « dominations ordinaires » continue de manquer en France l’esquisse d’une contrepartie pourtant bien réelle : celle de leur réception et des formes de critiques qu’elles peuvent susciter en termes de « résistances ordinaires » des dominés. SOCIORESIST consiste ainsi dans la sociologie comparée d’un certain nombre de leurs dispositifs, compris comme des formes socialement construites de (contre)pouvoirs incarnés par des acteurs concrets. L’enquête ethnographique porte dès lors sur certains groupes parmi : les minorités ultramarines mises à l’épreuve de nos « tristes tropiques » et les héritiers des immigrations pris dans le quotidien des banlieues (Jérôme Beauchez), les ouvriers et les paysans en déclin face aux logiques socioéconomiques de la globalisation (Anne-Sophie Sayeux, Sandra Trigano et Corine Védrine), les collectifs de chômeurs et d’activistes contestataires (Christophe Trombert), les groupes paupérisés en situation de squat et/ou d’errance (Djémila Zeneidi et Jérôme Beauchez), les homosexuelles, bi et trans (Aurélia Léon), ou bien encore les personnes en situation de handicap (Eve Gardien).
À la diversité des terrains abordés répond alors l’union des chercheuses et des chercheurs rassemblés par la problématique des « résistances ordinaires » – et des pouvoirs d’agir qu’elles supposent – en transcendance de tel ou tel cas particulier. La centralité de ce travail concerté sur un même problème diversement documenté garantit tout autant la cohérence épistémologique du projet qu’il présente un gage de solidité pour notre équipe, appelée à se saisir d’une question jadis placée par Max Weber au fondement-même de la sociologie : la question des rapports de domination.

Coordination du projet

Jérôme BEAUCHEZ (Centre Max Weber) – jerome.beauchez@univ-st-etienne.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

UMR 5283 Centre Max Weber

Aide de l'ANR 258 419 euros
Début et durée du projet scientifique : février 2013 - 36 Mois

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