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Base de Données Interdisciplinaires (archéologie/archéométrie) pour la Caractérisation des Dépôts non Funéraires Métalliques (France, fin du IVe millénaire-fin du Ier siècle av. J.-C.) – DÉPOMÉTAL

DEPOMETAL

Base de Données Interdisciplinaires (archéologie/archéométrie) pour la Caractérisation des Dépôts non Funéraires Métalliques (France, fin du IVe millénaire-fin du Ier siècle av. J.-C.)

L'importance des dépôts non funéraires à composante métallique

L’importance de la métallurgie pour la protohistoire européenne s’exprime dans les termes choisis pour la périodiser : Chalcolithique, âges du Bronze et du Fer. En France, les premiers objets en cuivre ont été produits à la fin du IVe millénaire et l’âge du Fer se termine à la fin du Ier siècle av. J.-C. Des produits métalliques ont souvent alors été enterrés ou immergés, et jamais récupérés. Cette pratique de dépôts non funéraires, très irrégulière dans le temps et dans l’espace, fournit à l’archéologie un corpus d’une importance cruciale, car ces dépôts regroupent les objets en or, cuivre, bronze, argent et fer, de très loin les plus nombreux, les plus prestigieux et les plus élaborés techniquement et artistiquement parmi ceux de cette période. Leur connaissance est, en conséquence, cruciale pour comprendre les sociétés qui les ont produits et utilisés.<br />L’objectif du projet est de constituer, enrichir, harmoniser, valoriser, la documentation, le traitement, l’analyse, sous une forme simple, souple et ouverte à la consultation, à l’interrogation et à l’actualisation par internet, une base de données interdisciplinaires (archéologie/archéométrie) des dépôts non funéraires à composante métallique découverts en France pour la période de 3200 à 25 av. J.-C. Des bases de données partielles ont été réalisées, depuis plusieurs années, sous la direction du porteur de projet dans le cadre de travaux universitaires, réunissant au total quelques milliers de lieux de découvertes et quelques dizaines de milliers d’objets. L’objectif est dorénavant : 1) de les réunir, uniformiser, normaliser ; 2) d’y ajouter les résultats d’analyses de composition élémentaire sous une forme exploitable et modélisable du point de vue statistique et spatial ; 3) de faire de cette base de données un outil méthodologique commun aux chercheurs impliqués dans le programme pour la durée du programme, et au delà une base de données client/serveur qui sera versée, à terme, au TGE ADONIS.<br />

Le projet est innovant dans ses trois volets. Il transcende les découpages traditionnels par périodes, régions, matériaux, et permet de la sorte d’étudier une pratique culturelle cruciale aux plans à la fois documentaire et historique en prenant en compte des contextes géologiques, géomorphologiques, bioclimatiques et culturels constamment évolutifs et variés, donc en échappant à tout déterminisme simpliste. Il vise à rassembler des données, en particulier de composition élémentaire métallique, qui ne l’ont jamais été, ce qui a interdit jusqu’à présent toute tentative de synthèse et d’interprétation large, malgré les grands progrès accomplis ces dernières années dans l’étude de la structure interne des métaux base cuivre et base fer. Il prévoit, enfin, la création d'un interface webmapping ayant des possibilités multiples : interrogation spatiale de la base de données (sélection de sites par la carte et à l'intérieur d'un objet géographique prédéfini) ; obtention du résultat des requêtes sous formes tabulaires et cartographiques, avec un export en format de données tabulées, graphiques et SIG ; consultation via une connexion directe par des logiciels SIG open source ; développement de modules d'analyse de données, directement dans l'interface web ou dans des plug-ins. Une synthèse de cette première exploitation de la base de données sera publiée au terme de ce programme de trois ans.

Malgré un important retard administratifs au niveau du laboratoire Trajectoires, le travail d’élaboration de la base de données a progressé de façon satisfaisante en utilisant du matériel mis à disposition par les laboratoires. Toutes les bases ont ensuite été fusionnées dans une table unique (Base Générale) qui contient près de 12 000 fiches.

L'étape suivante consistera à intégrer à la base de données les informations sur la composition métallurgique et les inclusions déterminées sur les objets analysés. Cela suppose un traitement préalable des très nombreux éléments chimiques en question. La solution envisagée consiste en un tableau de résultats bruts retraité par un module de normalisation en fonction des limites de détection et des marges d’erreurs afférentes à chacune des méthodes.

A venir.

L’importance de la métallurgie pour la protohistoire européenne s’exprime clairement dans les termes choisis pour la périodiser : Chalcolithique, âges du Bronze et du Fer. En France, les premiers objets en cuivre ont été produits à la fin du IVe millénaire et l’âge du Fer se termine à la fin du Ier siècle av. J.-C. Au cours de cette période, des produits métalliques ont souvent été enterrés ou immergés, et jamais récupérés. Cette pratique de dépôts non funéraires, très irrégulière dans le temps et dans l’espace, fournit à l’archéologie un corpus d’une importance cruciale, car ces dépôts non funéraires à composante métallique regroupent les objets en or, cuivre, bronze, argent et fer, de très loin les plus nombreux, les plus prestigieux et les plus élaborés techniquement et artistiquement parmi ceux de cette période. Leur connaissance est, en conséquence, cruciale pour comprendre les sociétés qui les ont produits et utilisés, du point de vue non seulement économique, mais aussi politique et idéologique.
L’objectif du projet est de constituer, enrichir, harmoniser, valoriser, la documentation, le traitement, l’analyse, sous une forme simple, souple et ouverte à la consultation, à l’interrogation et à l’actualisation par internet, une base de données interdisciplinaires (archéologie/archéométrie) des dépôts non funéraires à composante métallique découverts en France pour la période de 3200 à 25 av. J.-C. Des bases de données partielles ont été réalisées, depuis plusieurs années, sous la direction du porteur de projet dans le cadre de travaux universitaires, réunissant au total quelques milliers de lieux de découvertes et quelques dizaines de milliers d’objets. L’objectif est dorénavant : 1) de les réunir, uniformiser, normaliser ; 2) d’y ajouter les résultats d’analyses de composition élémentaire sous une forme exploitable et modélisable du point de vue statistique et spatial ; 3) de faire de cette base de données un outil méthodologique commun aux chercheurs impliqués dans le programme pour la durée du programme, et au delà une base de données client/serveur qui sera versée, à terme, au TGE ADONIS.
Le projet est innovant dans ses trois volets. Il transcende les découpages traditionnels par périodes, régions, matériaux, et permet de la sorte d’étudier une pratique culturelle cruciale aux plans à la fois documentaire et historique en prenant en compte des contextes géologiques, géomorphologiques, bioclimatiques et culturels constamment évolutifs et variés, donc en échappant à tout déterminisme simpliste. Il vise à rassembler des données, en particulier de composition élémentaire métallique, qui ne l’ont jamais été, ce qui a interdit jusqu’à présent toute tentative de synthèse et d’interprétation large, malgré les grands progrès accomplis ces dernières années dans l’étude de la structure interne des métaux base cuivre et base fer. Il prévoit, enfin, la création d'un interface webmapping ayant des possibilités multiples : interrogation spatiale de la base de données (sélection de sites par la carte et à l'intérieur d'un objet géographique prédéfini) ; obtention du résultat des requêtes sous formes tabulaires et cartographiques, avec un export en format de données tabulées, graphiques et SIG ; consultation via une connexion directe par des logiciels SIG open source ; développement de modules d'analyse de données, directement dans l'interface web ou dans des plug-ins. Une synthèse de cette première exploitation de la base de données sera publiée au terme de ce programme de trois ans.

Coordination du projet

Patrice BRUN (UMR 7041 ArScAn) – patrice.brun@univ-paris1.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

ARSCAN UMR 7041 ArScAn
IRAMAT IRAMAT

Aide de l'ANR 252 499 euros
Début et durée du projet scientifique : janvier 2013 - 36 Mois

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