Les philanthropes en Europe et la vulnérabilité sociale (1880-1920) – EUROPHIL

En quelques décennies, « l’agenda » est devenu l’un des vocables les plus utilisés de la science politique. Historiquement, deux traditions de recherche différentes s’intéressent à l’agenda. L’étude des politiques publiques a ainsi focalisé son attention sur les processus de « mise sur agenda » essentiellement à partir d’études de cas quand le néo-institutionnalisme s’est intéressé à la manière dont la maîtrise de l’agenda affectait l’issue des interactions politiques dans les institutions. Au-delà de ces perspectives fondatrices, une nouvelle approche de l’étude des agendas, inscrite dans une perspective résolument comparée recèle de multiples potentialités. Le Comparative Agendas Project, dont est partie prenante le Projet Agenda Français, issu des travaux pionniers de Baumgartner et Jones sur les USA, innove en effet dans la manière d’étudier « l’agenda ». Dans cette approche, l’agenda est défini comme l’ensemble limité d’enjeux sur lesquels se porte l’attention d’un acteur (parti politique, journal…) ou d’une institution. Cette définition simple a des conséquences fondamentales. (…). L’objectif du projet AGENDAS est ainsi double. Il s’agira d’étudier les mécanismes de mise sur agenda et leur évolution au cours des cinquante dernières années. Ceci permettra premièrement de réinterroger les équilibres politiques dans la 5e République et de comprendre l’évolution des configurations politiques. Ensuite, cette recherche permettra aussi de réaliser des études plus poussées sur des politiques publiques données. Grâce au codage AGENDAs, nous pourrons étudier l’interaction précise entre différents agendas politiques, ainsi que l’influence des unes sur les autres