VULS - Vulnérabilités : à l'articulation du sanitaire et du social

Vulnérabilités en contexte : expérimentations dans le champ des actions sanitaires et sociales et reconfiguration des politiques de prévention et de protection – VITALIS

Résumé de soumission

"Le développement et la diversification des processus de vulnérabilisation ont placé les politiques sociales face à un triple défi : les identifier et les prendre en compte (revoir les repérages, indicateurs et les catégories diagnostiques), promouvoir de nouvelles manières d'intervenir (méthodes, professionnalités, dispositifs) et reconsidérer la cohérence des champs d'action (frontières entre domaines : sanitaire, social, éducatif). Si les protections traditionnelles restent à adapter et à renforcer, les conditions de la prévention et du maintien de l'inclusion sociale sont désormais, nous semble-t-il, à penser aussi en dehors des institutions, ou du moins sur ses marges. Des ressources se créent ainsi à partir des interactions qui se développent in situ. Nous proposons de mettre à jour les valeurs sur lesquelles ces ressources se construisent. C'est ainsi que nous pensons contribuer à la réflexion collective sur la revitalisation des instances de protection. Ainsi, nous analyserons les processus de vulnérabilisation et leur traitement entre sanitaire et social à plusieurs niveaux : 1. celui des changements introduits par les acteurs (professionnalités, champ d'action, place de la société civile et des associations engagées dans le développement et les solidarités locales) ; 2. celui des changements introduits par les valeurs (promotion des catégories d'autonomie, d'empowerment, de mise en compétence et de responsabilisation, entre autres), par les méthodes (travail en réseau, communautaire, interventions de proximité) et par les moyens associés (mobilisation de ressources articulant différentes sources de soutien et de financement) ; 3. celui, enfin, des changements écologiques s'inscrivant dans les interactions entre les approches expérimentales et les dispositifs de droit commun (transferts, ajustements, clivages) au vu de la prise en compte des « besoins » des publics visés. Autrement dit nous prenons au sérieux les contextes, les facteurs et les processus qui forment le cadre de l'analyse mais aussi du possible acheminement vers le dépassement de ces vulnérabilités « situées ». Nous avons identifié trois zones de vulnérabilités : les personnes âgées (en particulier les travailleur migrant), les adolescents et jeunes adultes (et parmi eux ceux adoptant des conduites dites à risque) et les personnes en situation de précarité liée aux conditions de logement ou à la privation de logement (personnes naviguant entre les dispositifs urgentistes, humanitaires et les centres d'hébergement et de réinsertion ; ménages touchés par la « précarité énergétique »). Dans les trois cas, nous trouvons le jeu d'une triple vulnérabilité sociale, environnementale et sanitaire, ainsi que les éléments permettant d'approcher les stratégies de prévention et de réparation. Nos trois terrains : « vulnérabilités et voisinages », « santé mentale : les conduites à risque et leurs préventions » et « la précarité énergétiques. entre familles et institutions » articulent une problématique commune autour de chercheurs et d'acteurs "professionnels et bénévoles qui ont déjà une expérience de travail partagé. Notre projet se caractérise donc par une méthodologie commune au service d'un questionnement transversal à trois terrains, pilotés par les trois équipes CNRS partenaires (soit les UMR LOUEST, CESAMES et SHADYC - l'Université de Paris 8-Saint-Denis étant le porteur) ; un agenda sur 3 années scandé par des échanges sur les terrains et des ateliers de réflexion et de formation ; une perspective de comparaison internationale (France ; Autriche ; Belgique – avec une ouverture sur les pratiques britanniques) et transdisciplinaire (sociologie, anthropologie, psychiatrie) ; la collaboration avec les services municipaux (Vienne ; Marseille ; Paris ; Bruxelles), les associations (Emmaüs ; Le Loubatas et Ecopolenergie ; Le Méridien ; Verein Wiener Sozialdienste) ; la réalisation d'un documentaire restituant la démarche de recherche et ses principaux résultats qui seront débattus lors d'un colloque final.

Coordination du projet

Claire LEVY VROELANT (Université Paris 8)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Université Paris 8
CNRS Ouest et Nord
INSERM Dir 11
CNRS DR 12 Provence et Corse
INSERM Dir 05
CNRS Dir 1

Aide de l'ANR 242 368 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2008 - 36 Mois

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