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CES - Contaminants Ecosystèmes et Santé

Recupération d'un systèmes fluvial pollué par les métaux (Cd, Zn) après remédiation d'un site industruel – RE-SYST

Résumé de soumission

Le système fluvio-estuarien de la Gironde est soumis depuis plus d’un siècle à une pollution poly-métallique d’origine industrielle s’étendant depuis le Lot jusqu’à la Gironde. Cette pollution a conduit à l’interdiction de toute production ou ramassage de bivalves sauvages dans l’estuaire. Malgré une diminution significative de l’activité polluante de l’usine responsable,les concentrations en Cd restent élevées dans les organismes aquatiques de la zone amont du Lot où se situe l’usine. Des études antérieures, menées dans le cadre du programme Ecodyn, avaient en effet permis de préciser les mécanismes de contamination de cet hydrosystème par les métaux (Cd, Zn), et de nombreux maillons biologiques avaient révélé une toxicité liée à ces deux métaux. Depuis 2007, une importante phase de remédiation de la pollution métallique de l’hydrosystème a été entreprise par l’aménagement sur le site industriel de structures destinées à réduire les risques de contamination par lessivage et infiltration des déchets pollués vers le cours d’eau. Dans ce contexte, et en référence à l’état initial de contamination déterminé par nos études antérieures, nous proposons d’étudier par le couplage de différentes voies d’approche (géochimique, écologique, écotoxicologique, génétique...), l’impact de la mise en place de cette remédiation sur la diminution des apports métalliques, sur la modification de leur spéciation chimique en solution dans les eaux de surface, et sur leurs conséquences en termes d’impacts toxiques sur différents organismes aquatiques déjà étudiés précédemment (biofilms diatomiques, mollusques bivalves, amphibiens, poissons, crustacés), occupant des positions clés dans le réseau trophique. Des approches résolument pluridisciplinaires menées in situ, en laboratoire de terrain et strictement en laboratoire seront développées, afin de caractériser la capacité de récupération/résilience de l’écosystème aquatique, au cours de cette phase de remédiation, en relation avec l’amélioration de l’état chimique de l’hydrosystème. Elles auront également pour but de préciser la cinétique d’un retour probable au bon état écologique préconisé dans la DCE. Dans cette optique, trois types d’approches complémentaires seront développées: (i) des études menées directement in situ par l’exposition d’espèces représentatives des écosystèmes aquatiques français et soumises aux conditions naturelles de contamination le long du gradient de pollution, qui serviront de système de biosurveillance de l’état de contamination du milieu et de bioindicateurs de toxicité (croissance sur supports artificiels de biofilms/diatomées périphytiques, « caging » de bivalves filtreurs, gastéropodes et crustacés) ; (ii) des études menées en laboratoire de terrain, où les organismes seront soumis aux eaux polluées ou non de différents sites prélevés autour de l’usine, dont les conditions abiotiques seront contrôlées, et qui seront répétées au cours du temps de façon à étudier la diminution éventuelle des impacts toxiques observés précédemment (amphibiens, poissons) ; (iii) des études de décontamination menées en laboratoire ou sur le terrain après exposition des organismes in situ ou de façon expérimentale contrôlée à partir de Cd et de Zn apportés seuls ou en mélange, de manière à caractériser les cinétiques de récupération des organismes(biofilms diatomiques, bivalves amphibiens, poissons). En outre, la perception d’un éventuel retour à un bon état écologique par un diagnostic scientifique sera complétée par une démarche sociologique visant à prendre en compte les nécessités et les forts impacts socio-économiques ressentis à l’échelle locale et interrégionale. Elle permettra de préciser et d’évaluer les relations existant entre l’implication économique et la traduction politique des indicateurs scientifiques en un dispositif de surveillance environnementale concernant l’ensemble des acteurs dans ce contexte de remédiation industrielle.

Coordination du projet

Université

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenariat

Aide de l'ANR 499 999 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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