Santé, organisation et gestion des ressources humaines – SORG

Le projet SORG (Santé, Organisation, Gestion des ressources humaines) vise à explorer les déterminants organisationnels de la santé au travail. En effet, si ceux-ci sont fréquemment évoqués, rares sont les recherches qui analysent de manière suffisamment détaillée les processus organisationnels pour pouvoir les mettre en relation de façon convaincante avec la construction de la santé au travail. L’originalité du projet est de proposer une analyse approfondie de l’impact des transformations de la relation d’emploi (nouveaux contenus de travail/nouveaux modes de gestion des ressources humaines) sur la santé des personnels. Le lien relation d’emploi /santé au travail nécessite, pour être étudié dans toutes ses dimensions, le recours à plusieurs disciplines que l’on peut regrouper autour de deux compétences principales : l’analyse des organisations (sciences de la gestion, économie, sociologie) et l’étude de la santé des personnels (santé publique, épidémiologie, médecine du travail). Le projet s’appuie sur des terrains d’étude diversifiés qui permettront de mieux contraster les types d’organisation et de relation d’emploi et d’obtenir un bon niveau de saturation théorique. Trois secteurs d’activité feront l’objet d’investigations approfondies : le secteur des services relationnels, le secteur hospitalier et l’industrie (grandes structures et PMI). Le travail de terrain privilégiera des approches diachroniques combinant une analyse monographique des organisations et une approche statistique de l’état de santé des travailleurs. L’objectif du projet est de comprendre comment les conditions d’élaboration des relations d’emploi au niveau de l’organisation se conjuguent avec la construction de la santé au travail. Il devient alors possible de promouvoir un traitement primaire des questions de santé au travail en faisant apparaître des types de relation d’emploi propices à la fois à une amélioration des conditions de travail, de la santé-sécurité des travailleurs et, in fine, à une meilleure performance économique et sociale des organisations.