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10/30/2015

Aérosols et qualité de l’air, le Labex CaPPA scrute le ciel de la planète

Situé en région Nord Pas-De-Calais, le Laboratoire d’excellence CaPPA (Chemical and Physical Properties of the Atmosphere) travaille sur les particules microscopiques présentes dans l’atmosphère, les aérosols. Ses travaux intéressent la recherche sur le climat mais peuvent également nourrir les réflexions en appui aux politiques publiques visant l’amélioration de la qualité de l’air. Présentation et actualité récente du laboratoire.

L’air qui nous entoure et que nous respirons est constitué de gaz, de vapeur d’eau et de particules microscopiques appelées aérosols. Chaque année, plusieurs millions de tonnes d’aérosols sont émis dans l’atmosphère. Leurs origines sont naturelles (cendres volcaniques, poussières désertiques, …) ou humaines (fumées d’industrie, particules issues de la combustion des fuels fossiles, de la déforestation ou de feux agricoles, …). En suspension dans l’atmosphère, ils voyagent, se transforment, interagissent entre eux mais également avec les nuages et agissent sur notre santé, sur la qualité de l’air et le climat.

Caractérisation et suivi des aerosols

Dans ce contexte, les travaux du Labex CaPPA se répartissent autour de deux axes principaux :

  • De grandes incertitudes demeurent concernant l’effet exact des aérosols sur le climat. Afin de contribuer à améliorer la connaissance en la matière, le Labex CaPPA examine les relations entre les caractéristiques physico-chimiques de ces particules et leurs propriétés optiques et radiatives.
  • Les aérosols contribuent, par ailleurs, à la pollution atmosphérique et à son impact sanitaire et économique. Suivre leur présence et leur circulation à l’échelle du territoire et de la planète sont ainsi des éléments majeurs d’éclairage pour la mise en place de politiques publiques de réduction de la présence de polluants. Le Labex CaPPA s’attache ainsi à développer des méthodes d’observation des aérosols à grande échelle, ainsi que des modèles mathématiques permettant de déterminer l’origine précise de ces agents.

Des particules d’origine saharienne, canadienne et espagnole dans le ciel lillois

L’été 2015 a particulièrement été riche d’observations sur ce second axe de travail. Souvent qualifiée de « carrefour », la région Nord-Pas-de-Calais a été survolée tout au long de l’été par de nombreuses masses d’air enrichies en particules ayant parcouru de très longues distances. Les observations du Labex ont permis de suivre ces aérosols en quasi temps-réel, d’en déterminer la nature et l’origine géographique. Ces travaux montrent ainsi la présence successive de particules d’origine saharienne, d’aérosols issus des feux de forêts canadiens, puis espagnols dans le ciel lillois. L’arrivée des particules issues des feux de forêts espagnols circulant entre 2000 et 4000 m d’altitude le 29 août 2015 a particulièrement attiré l’attention des chercheurs, ingénieurs et doctorants du Labex CaPPA. L’analyse a permis de les caractériser et de retracer leur parcours jusqu’à des incendies de forêts survenus dans les régions d’Ourense de Cantabria et d’Asturie.

Plateforme de mesures située sur le toit du Laboratoire d'Optique Atmosphérique (LOA)
© Labex CaPPA - A. Burlet-Parendel

Le Labex CaPPA
Lauréat de la 2ème vague de l’appel à projets «Laboratoires d’excellence » (Labex) du programme d’Investissement d’Avenir, le Labex réunit les expertises pluridisciplinaires de 7 équipes de recherche, issues de 5 établissements partenaires: Université Lille 1, Mines Douai, ULCO, CNRS, CNES. Financé pour 7,5 millions d'euros pour une durée de 8 ans, il a pour ambition de faire de la région Nord-Pas de Calais un centre d’excellence en recherche et formation.

 

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Last updated on 21 March 2019
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