DS04 - Vie, santé et bien-être

Deoxynivalenol en tant que facteur de risque pour les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin : détoxification chez l’homme et impacts sur le microbiote et l’homéostasie intestinale. – EVICTION

Vers la mise en évidence d’un facteur de risque environnemental dans le développement des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin

De nombreux arguments plaident en faveur du rôle de l’environnement dans le développement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Ce projet propose d’étudier un contaminant alimentaire, la déoxynivalénol (une toxine fongique), dans la susceptibilité de ces pathologies et les mécanismes cellulaires associés

Recherche d’un défaut de détoxification de la déoxynivalénol chez les patients atteints de maladie inflammatoire chronique de l’intestin

La mycotoxine Déoxynivalénol (DON), produite par les champignons de type Fusarium, est un contaminant retrouvé dans les produits céréaliers partout dans le monde. DON cause de nombreux effets toxiques en termes de croissance, réponse immune, reproduction ou développement. Au niveau intestinal, DON affecte des fonctions immunes clés qui pourraient conduire au développement de pathologies intestinales. Le lien chez l’homme entre l’exposition à DON et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) représente le but principal de ce projet. Nous émettons l’hypothèse qu’un défaut de détoxification de DON, faisant intervenir le microbiote intestinal et les enzymes endogènes, pourrait conduire à une susceptibilité accrue au DON chez les patients atteints de MICI

Grace au recueil de prélèvements humains (malades et sains), nous analyserons : 1) la cartographie de l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion du DON, 2) la détoxification de DON par le tube digestif et les conséquences d’une exposition au DON en terme d’homéostasie intestinale ex vivo 3) les effets de DON sur la composition du microbiote colique ainsi que l’effet réciproque de ce microbiote sur le métabolisme de DON dans un système de colon artificiel et 4) les conséquences d’une exposition orale subchronique à DON chez des souris gnotobiotiques colonisées par un microbiote fécal provenant de personnes saines ou de patients atteints de MICI. Ce projet nécessite le développement des analyses de DON par HPLC MSMS sur des matrices humaines (sérum, plasma, fèces, biopsie) et des biopsies d’organes de souris.

Cette première partie du projet a consisté en la mise en place des protocoles cliniques avec les partenaires hospitaliers associés à ce projet (CHU de Lille, Rennes et Clermont-Ferrand). Le recueil des prélèvements humains nécessaires aux analyses est actuellement en cours. Les méthodes analytiques HPLC MSMS ont été validées sur les échantillons tests

La découverte d’un facteur de risque environnemental dans une pathologie dont les causes ne sont pas connues permettra de mettre en place des mesures de prévention (au niveau industriel) et de protection (au niveau individuel).

à venir

La mycotoxine Déoxynivalenol (DON), produite par les champignons de type Fusarium, est un contaminant retrouvé dans les produits céréaliers partout dans le monde. DON cause de nombreux effets toxiques en termes de croissance, réponse immune, reproduction ou développement. Au niveau intestinal, DON affecte des fonctions immunes clés qui pourraient conduire au développement de pathologies intestinales. Le lien entre l’exposition à DON et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) représente le but principal de ce projet. En effet, les différents acteurs de la physiopathologie des MICI restent mal décrits. Nous émettons l’hypothèse qu’un défaut de détoxification de DON, faisant intervenir la flore intestinale et les enzymes endogènes, pourrait conduire à une susceptibilité accrue au DON chez les patients atteints de MICI. Les objectifs de ce projet sont de comparer , chez des sujets atteints de MICI et chez des sujets contrôles : 1) la cartographie de l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion de DON ; 2) la détoxification de DON par l’intestin et les conséquences de l’exposition au DON en terme d’homéostasie immunitaire ; 3) les effets du DON sur la composition du microbiote intestinal et l’effet réciproque du microbiote intestinal sur le métabolisme de DON étudiés in vitro. L’étude des conséquences de l’exposition orale subchronique au DON dans des souris gnotobiotiques colonisées avec des flores de patients atteints de MICI ou de patients contrôles constitue le quatrième objectif. Notre projet interdisciplinaire réunit des gastroentérologues et des chercheurs en nutrition, gestion des risques, physiopathologie et microbiologie.

Coordination du projet

Pierre Desreumaux (Lille Inflammation Research International Center)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

LABOCEA LABOCEA GIP
ANSES Anses Laboratoire de Fougères
UMR454 MEDIS Unité Mixte de Recherche 454 Microbiologie, Environnement Digestif, Santé
LIRIC Lille Inflammation Research International Center

Aide de l'ANR 277 056 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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