Développement d'un vaccin sous-unitaire innovant contre la toxoplasmose – NANOTOXO
Développement d’un vaccin sous-unitaire innovant contre la toxoplasmose
Un vaccin vivant existe mais présente de nombreux inconvénients: faible stabilité à température ambiante, efficacité limitée et risque d'infection par les parasites. Le développement d'un vaccin sous-unitaire basé sur les nanoparticules est nécessaire pour diminuer cette infection parasitaire.<br />
Développement d'un vaccin nanoparticulaire mucosal contre la toxoplasmose
La toxoplasmose est une affection parasitaire qui touche plus de 50% de la population humaine en Europe de l'Ouest. L'Homme se contamine par l'ingestion de viande infectée. En supprimant le réservoir animal de l'infection parasitaire, la prévalence humaine de la maladie diminuera et la production de viande de rente augmentera. En effet, la transmission de la mère au foetus est une cause majeure d'avortement spontanée chez l'animal. L'enjeu du projet NANOTOXO est de développer et d'améliorer un vaccin sans parasite vivant basé sur les nanoparticules qui permettra d'accroitre l'efficacité du vaccin par rapport aux vaccins existants, d'améliorer la stabilité du vaccin et de contourner les risques inhérents à l'utilisation d'un parasite vivant pour la vaccination. Ce vaccin sera utilisé pour vacciner les animaux de rente afin d'augmenter la productivité du bétail et de limiter les risques de transmission à l'Homme.
Les nanoparticules utilisées dans le projet NANOTOXO sont constituées d'amidon et de lipides. Elles seront couplées à des antigènes de Toxoplasma gondii afin de créer une formulation vaccinale. Elle sera optimisée en termes d'association d'antigènes et de stabilité. L'étude du vaccin sera effectuée sur des souris afin d'induire une réponse immunitaire contre l'infection par Toxoplasma gondii.
En cours le projet a débuté en novembre 2012
N/A
BREVET 1. Betbeder D., Dimier-Poisson I. Ducourneau C.
Pharmaceutical composition for its use in the preventive treatment of infections caused by an intra-cellular pathogen, more particularly Toxoplasma gondii.
European patent N°: 12370002.3-2406 date of filing: 17.09.12
La toxoplasmose congénitale pose un problème économique majeur à l’industrie agroalimentaire car elle est la première cause de mortalité fœtale et d’avortements spontanés chez les ovins (1 million de cas par an en Europe). L’infection primaire par le toxoplasme entraine une réponse immunitaire conférant une protection permanente contre une réinfection et contre une transmission mère-enfant. Ainsi il devrait être possible de développer un vaccin inocuitaire et efficace contre la toxoplasmose acquise et congénitale.
Actuellement seulement un vaccin est disponible, utilisant des parasites atténués sous la forme de tachyzoites. Cependant, une possibilité existe d’avoir une réversion de ces parasites vers une forme pathogénique, le rendant inutilisable pour une vaccination humaine.
De plus, ce type de vaccin est cher, nécessite un stockage particulier, cause des effets secondaires non désirés, est difficile à manipuler et à une durée de demi-vie courte. Dans le but de dépasser ces problèmes, les recherches actuelles se tournent vers les vaccins sous-unitaires. Nous concentrons donc nos recherches sur la conception d’un vaccin intra-nasal utilisant des nanoparticules pour délivrer les antigènes dans les muqueuses.
L'étude de faisabilité a démontré que notre vaccin déclenchait une réponse immunitaire humorale et cellulaire forte, ainsi qu’une protection contre l’infection par Toxoplasma gondii. Il pourrait donc réduire ou prévenir la formation de kystes de toxoplasmes dans les tissus, une source de contamination pour la viande consommée par l’Homme.
L’objectif de ce projet est de développer un vaccin synthétique efficace pour une application vétérinaire. Ce vaccin devrait diminuer le nombre de kystes musculaires et cérébraux and protéger les brebis gestantes contre l’avortement spontané si l’infection primaire par le toxoplasme se produit durant la gestation.
La standardisation de la formulation vaccinale, en termes de préparation d’antigènes, de liaison aux nanoparticules, de taille, de stabilité et d’immunogénicité permettra la sélection d’une formulation optimale pour des études cliniques chez l’animal à la fin de ce projet.
Coordinateur du projet
Monsieur BETBEDER Didier (Université Lille 2 Droit et Santé - Equipe d'Accueil : Impact de l'environnement chimique sur la santé humaine) – didier.betbeder@neuf.fr
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
SATT NdFV SATT Nord de France Valo SAS
UL2 Université Lille 2 Droit et Santé - Equipe d'Accueil : Impact de l'environnement chimique sur la santé humaine
IPV (Université Tours) UMR Université-INRA ISP 1282 "Immunologie Parasitaire, Vaccinologie et Biothérapie Anti-Infectieuse" UFR de Pharmacie
Aide de l'ANR 259 205 euros
Début et durée du projet scientifique :
octobre 2012
- 24 Mois