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08/03/2017

Journée internationale des droits des femmes 2017 : analyse de la place des femmes dans l'AAPG

Dans le cadre de son Plan d’Action et ses appels à projet, l’ANR s’engage dans un travail de réflexion sur les actions à mettre en œuvre afin de contribuer à la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes de science. Des actions ont d’ores et déjà été mises en place pour l’édition 2017 et seront renforcées en 2018.

La parité dans les comités de sélection a toujours fait l’objet d’une attention particulière. L’ANR souhaite poursuivre ses efforts afin de renforcer la représentation paritaire dans la composition de ces comités.

Pour l’appel à projet générique (AAPG) 2017, l’ANR a sensibilisé les présidents-référents en intégrant dans leurs formations, la problématique relative à la parité dans la constitution des comités et des consortiums.

Pour soutenir les recherches sur le genre, l’ANR a intégré dans son Plan d’action 2017, un axe transversal aux défis 3 et 8 sur les « inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes » .

Et pour soutenir l’engagement des femmes dans leur carrière scientifique, des dérogations d’un an par enfant sont accordées aux jeunes chercheuses dans le cadre de l’instrument de financement JCJC afin de limiter l’impact des maternités sur leur carrière.

L’ANR poursuivra ses efforts pour l’édition 2018 de son Plan d’action. Afin d’identifier les axes de développement de son action pour réduire les inégalités femmes/hommes, l’ANR s’appuie sur des analyses statistiques réalisées à partir des données disponibles pour les différents appels à projets, et l’AAPG notamment.

A l'occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, une analyse est publiée sur la place des femmes dans l'AAPG depuis sa mise en place en 2014. Cette étude reflète la situation du monde de l’enseignement supérieur et de la recherche : les projets soumis ainsi que ceux qui sont sélectionnés pour financement sont pour un tiers portés par des femmes.

Analyse « Femmes et hommes de science dans l’appel à projets générique de l’ANR de 2014 à 2016 »

La proportion globale des femmes parmi les porteur.e.s de projet soumis et financés dans le cadre de l’appel à projet générique correspond globalement à la proportion des femmes dans l’enseignement supérieur et la recherche. Cette proportion reste stable (29.4% des projets soumis, 28.3% des projets sélectionnés) d’une édition à l’autre de l’appel à projets générique et s’inscrit dans le prolongement d’une stabilité déjà marquée dans les appels à projets antérieurs (28.5% des soumissions, 27% des projets sélectionnés de 2010 à 2013). 

Figure 1 Source : données ANR – AAPG 2014-2016

 

La proportion des femmes varie selon les défis sociétaux de l’appel à projets générique et reflète assez bien leur représentation inégale dans les disciplines scientifiques. Les femmes sont particulièrement présentes dans les sciences humaines et sociales (Défi 8) et sciences de la vie ou de l’environnement (Défi 1, 4 et 5) et beaucoup moins dans les domaines de l’énergie (Défi 2), du numérique (Défi 7) ou de la sécurité globale (Défi 9).

Figure 2 Source : données ANR – AAPG 2014-2016

 

La proportion des femmes est pour l’ensemble des éditions de l’appel à projets générique plus importante parmi les projets JCJC (31% en moyenne) que pour les autres instruments de financement (27% en moyenne). Cette représentation s’inscrit dans le prolongement de celle observée pour les éditions antérieures 2010-2013 (l’instrument JCJC est ouvert depuis 2010). 

Figure 3 Source : données ANR - AAPG 2014-2016

 

Figure 4 Source : données ANR - AAPG 2014-2016

 

Figure 5 Source : données ANR - AAPG 2014-2016

Contribuer à la réduction des disparités

Même si la part des projets portés par les femmes est proportionnelle à la part des femmes parmi les chercheur.e.s et enseignant.e.s-chercheur.e.s et présente une relative stabilité sur l’ensemble des éditions de l’appel à projets générique, cette représentation reste fragile et inégale en fonction des champs disciplinaires et des instruments.

L’ANR est aujourd’hui engagée dans un travail de réflexion sur les actions à mettre en œuvre afin de contribuer à la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes de science. L’ambition affichée est de soutenir l’engagement des femmes dans des carrières scientifiques y compris dans des disciplines encore aujourd’hui majoritairement investies par les hommes.

Mis à jour le 28 janvier 2019
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