Effet de l'engrais azoté sur la nutrition et la virulence des phytopathogènes – NitroVir

Depuis les années 1940, il a été montré de nombreuses fois que les engrais azotés impactent la dynamique d’infection de plantes par des pathogènes. Cependant, les réponses varient de pathosystème à pathosystème : pour certains couples plante-pathogène, une limitation en azote accélère la maladie tandis que pour d’autres, le développement de la maladie est limité. Bien que cette question scientifique semble avoir été étudiée de nombreuses fois, en particulier en regardant l’immunité de la plante ou la virulence du pathogène, il n’y a pas à ce jour d’explication généralisée au phénomène contradictoire observé. Mon hypothèse est que, au-delà de l’immunité, la dynamique d’infection dépends de la nutrition du pathogène dans la plante qui elle-même dépends de de la quantité d’engrais azoté utilisée. Pour tester cette hypothèse, je propose d’utiliser une approche interdisciplinaire combinant de la biologie des systèmes (modélisation mathématique du métabolisme) et des expérimentations biologiques faisant appel à différents champs disciplinaires de la biologie (microbiologie, physiologie des plantes, phytopathologie, métabolomique, …). Les modèles biologiques utilisés dans ce projet sont la tomate, une plante agricole modèle, et R. solanacearum, une bactérie phytopathogène à large spectre d’hôtes, présente partout dans le monde et responsable de nombreuses pertes agricoles.