Voies de signalisation dans la physiopathologie du cristallin – SILENS
La cataracte, ou opacification du cristallin, est la première cause de cécité dans le monde. Actuellement, elle ne peut être traitée que par chirurgie. Afin de mieux comprendre la physiopathologie du cristallin et de développer des thérapies alternatives, des modèles cellulaires de cataracte sont nécessaires. Nous avons récemment développé des organoïdes de cristallin. Ici, nous utiliserons ces organoïdes pour explorer les voies de signalisation impliquées dans l'apparition et la progression de la cataracte.
Nous modéliserons plusieurs types de cataracte dans ces organoïdes. Les cataractes génétiques seront modélisées en inactivant les gènes pertinents. Les cataractes liées à l'âge et iatrogènes seront modélisées par l'ajout d'agents cataractogènes spécifiques. Nous caractériserons le phénotype de cataracte dans les organoïdes sur la base de leurs propriétés optiques et des modifications de leur structure histologique.
Nous utiliserons ensuite des approches transcriptomiques et protéomiques pour établir les profils d'expression génétique des organoïdes après induction de la cataracte. En particulier, nous caractériserons les voies de signalisation cellulaire affectées dans les conditions pro-cataracte. Nous déterminerons si des composés pharmacologiques modifiant l'activité de ces voies de signalisation ont un impact sur le phénotype de cataracte dans les organoïdes. Enfin, nous validerons les résultats obtenus in vitro chez des modèles animaux pertinents.
Plusieurs voies de signalisation cellulaire sont déjà connues pour leur rôle dans le développement du cristallin. A l'issue de nos travaux, nous connaitrons l'implication de ces voies dans différents types de cataracte. Nous aurons également identifié des modulateurs de ces voies capables de ralentir ou de réduire la cataracte dans deux modèles précliniques. Il s'agira donc d'une première étape vers le développement de thérapies médicamenteuses de la cataracte.
Coordination du projet
Luc Paillard (Institut Génétique & Développement de Rennes)
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Partenaire
IGDR Institut Génétique & Développement de Rennes
Aide de l'ANR 426 442 euros
Début et durée du projet scientifique :
December 2024
- 60 Mois