Accumulation des Fluorofactants (PFAS) dans la gaine de myéline: un facteur de risque pour le développement de la sclérose en plaques ? – FLAME
Au cours des 30 dernières années, une augmentation inexpliquée de l'incidence et de la prévalence de la sclérose en plaques (SEP) est observée. Des facteurs environnementaux sont supposés l’exacerber. L'objectif principal de FLAME est d'analyser si une exposition à des perturbateurs endocriniens tels que les perfluoroalkylés (PFAS) peut interférer avec les processus de formation et de remyélinisation de la myéline. Nous avons obtenu une série de données récemment publiées montrant que, chez la souris, les petits exposés aux PFAS pendant la gestation et la lactation via l'eau de boisson de la mère accumulent les PFAS dans la myéline. Nous avons aussi montré que les PFAS affectent l'oligodendrogenèse et la remyélinisation grâce à des modèles expérimentaux de démyélinisation chez deux espèces de vertébrés (rongeur et amphibien). Nous déterminerons les effets d’une exposition aux PFAS sur la myélinisation et la remyélinisation, et évaluerons si l'accumulation des PFAS dans la myéline modifie ses propriétés biophysiques. Nous tirerons parti du savoir-faire des laboratoires du consortium : approches ex vivo (neurosphères, explants de cervelet) et in vivo (exposition des souris gestantes aux EDC, lignées transgéniques de xénope). De plus, FLAME explorera pour la première fois un effet délétère direct des PFAS sur la physiologie de la myéline via une analyse lipidomique par spectrométrie de masse et une étude biophysique de la résistance de la gaine de myéline. Grâce à la spectrométrie de masse par imagerie, nous analyserons la distribution des PFAS dans la substance blanche de cerveaux humains atteints de SEP et examinerons le niveau de contamination des échantillons des patients SEP (sang, cheveux). Les résultats approfondiront les connaissances sur les liens entre une exposition aux PFAS, la génération d'oligodendrocytes remyélinisants et la réparation fonctionnelle des lésions cérébrales, réponses déficientes dans la SEP.
Coordination du projet
Sylvie REMAUD (Physiologie moléculaire et adaptation)
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Partenariat
PCC Institut Curie Paris
PhyMA Physiologie moléculaire et adaptation
RSMS Recherche sur les services et le management en santé
ICM Institut du Cerveau et de la Moelle épinière
Aide de l'ANR 625 995 euros
Début et durée du projet scientifique :
septembre 2024
- 48 Mois