Recherche sur l'organisation temporelle des étudiants – STUR

Plusieurs facteurs se conjuguent pour faire de l’organisation temporelle des étudiants un objet d’analyse majeur, nécessairement pluridisciplinaire. Le public étudiant dispose, plus que d’autres groupes, d’une plus grande latitude en matière d’allocation du budget temps.
Cette organisation temporelle, selon les temps consacrés aux différentes activités, entretient des liens étroits avec les apprentissages, la réussite académique, la santé, la qualité de vie. Surtout, la progression, au sein de l’enseignement supérieur, des formes hybrides de transmission des connaissances (combinaisons d’apprentissages présentiel, distanciel, en autonomie, etc.), renouvelle les questions relatives à l’organisation temporelle et spatiale, aux conditions d’apprentissage et de réussite, à la QVE et à la santé entendue au sens large. Dans ces conditions, STUR est un projet exploratoire et expérimental, qui comporte trois volets complémentaires :
- Il propose des innovations en matière de méthodologies déployées (le recours à des journaux d’activités électroniques), favorisant une triangulation des méthodes et permettant d’approfondir la compréhension des processus à l’œuvre dans l’organisation temporelle des activités. La technique des diaries permet d’apprécier finement, et à grande échelle, comment des individus peuvent adapter efficacement ou non leurs rythmes de travail et de vie, réorganiser le séquencement des différentes activités, et conserver les durées consacrées aux différentes tâches ou les transformer. Ces éléments constitutifs du temps sont essentiels à la connaissance des phénomènes, lorsque on s’intéresse à des activités touchant à la santé physique et mentale, ainsi qu’aux apprentissages ;
- Il est pluridisciplinaire et organisé de telle sorte qu’il permette de faire travailler toutes les disciplines conjointement, avec leurs apports propres, sur des données originales. L’objectif est de produire des connaissances nouvelles sur des phénomènes inter reliés (stratégies d’apprentissages, utilisation du budget temps, sentiment d’efficacité, motivations, comportements alimentaires, pratiques sportives, sommeil) et qui agissent sur la performance académique et les apprentissages, la QVE et le bien-être, et sur la santé ;
- Enfin, STUR est clairement tourné vers les pratiques et les politiques nationales et locales et vers les différentes communautés de l’ES. Les résultats seront restitués aux acteurs de l’ES (Universités, Crous, services universitaires de santé, Mutuelles…). Ils serviront dans l’accompagnement des politiques d’hybridation des formations du supérieur, et plus généralement dans l’organisation du travail des étudiants.
Toutes les équipes de STUR ont déjà travaillé sur les étudiants, l’hybridation des formations, les phénomènes d’allocation temporelle, la qualité de vie et le bien-être, les stratégies d’apprentissage, la santé, les rythmes circadiens et l’alimentation, et sur des méthodes de classification supervisées ainsi que sur des méthodes automatiques non supervisées, de type classifieur Maxwell.