Fondements conceptuels de la mesure du vieillissement – MEASURAGE

Les données sur le vieillissement biologique s’accumulent sans que le processus en soit bien défini. En particulier, un cadre conceptuel pour mesurer le processus du vieillissement fait défaut. L’âge biologique est le plus souvent exprimé sous la forme d’un écart à l’âge chronologique moyen dans la population. Cela repose sur trois suppositions discutables d’unicité de la classe de référence, du processus et de l’effet principal du vieillissement.
Plus généralement, le problème de la mesure du vieillissement consiste à trouver un reflet fidèle du degré de progression d’un processus biologique, simple ou composite, qui ne soit pas défini dans une sous-population particulière, mais pour toute l’espèce, voire toutes les espèces, et qui n’indique pas seulement la progression des maladies liées à l’âge.
Cliniques ou biologiques, les instruments de mesure du vieillissement disponibles (en particulier, l’horloge d’Horvath, qui exprime une signature biologique apparemment universelle) posent divers problèmes d’interprétation qui en limitent l’utilité.
L’hypothèse de travail de MEASURAGE est qu’une clarification et une explication du mesurande « vieillissement » doit procéder de l’analyse des problèmes de confusion sémantique, indécision métrique, imprécision ontologique, complexité mécanistique et multiplicité pragmatique. MEASURAGE combine une analyse conceptuelle des concepts fondamentaux de la biogérontologie (dans sa littérature et ses pratiques) avec une réflexion sur la complexité des mécanismes du vieillissement et une analyse rigoureusement menée dans le cadre d’une ontologie biologique et médicale explicite.
L’hypothèse de MEASURAGE est qu’une définition ou une métrique simple du vieillissement qui soit simultanément universelle, ontologiquement valide et opérationalisable n’est pas possible, mais qu’il est possible de tirer de la pratique un cadre conceptuel consolidé pour comprendre les multiples aspects du vieillissement et les mesurer.