Roles des vésicules extracellulaire dans la communication cellules-cellules chez les pathogènes fongiques – FEVCOM

Les vésicules extracellulaires (VE) sont des particules entourées d’une membrane et libérées par les cellules dans l'espace extracellulaire. Chez les mammifères, chez qui elles ont été largement étudiées, il a été démontré qu'elles participent à la communication intercellulaire au cours du développement et de la physiologie normale. Dans la plupart des cas, des ARN (ARNm, moitié d’ARNt, miARN, siARN...) ont été identifiés comme les molécules actives porteuses de messages au sein des VE. De même, il a été démontré que les VE, ou plus particulièrement les ARN des VE, jouent un rôle majeur dans les interactions hôte-pathogène. Chez les pathogènes fongiques humains, il a été démontré que les VE jouent un rôle dans l'intercommunication cellulaire, ce qui a un impact sur la résistance aux antifongiques dans le biofilm ou la filamentation, ainsi que sur la réplication dans les macrophages et la virulence. Pourtant, les bases physiques des messages échangés et leurs mécanismes d'action restent inconnus. Par analogie avec d'autres systèmes, on peut prévoir que certains ARN jouent un rôle essentiel. Cependant, bien que des ARN associés aux VE fongiques aient été identifiés chez de nombreuses espèces, aucune analyse d'enrichissement n'a été réalisée et le transcriptome des VE fongiques reste mal décrit. Il n'est pas clair si ces molécules d'ARN identifiées sont effectivement encapsulées dans les VE, liées à leur surface ou des contaminants de la préparation. Dans ce projet, nous mettrons en œuvre de nouvelles stratégies de purification des VE afin d'étudier la structure du transcriptome des VE fongiques et sa variation en réponse à des facteurs environnementaux. Nous mettrons également en place des tests de communication in vitro pour identifier les mécanismes par lesquels le message EV est envoyé et reçu chez les champignons. Enfin, nous étudierons l'impact des intercommunications cellulaires chez les champignons pathogènes dans les interactions hôte-pathogène.