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CE20 - Biologie des animaux, des organismes photosynthétiques et des microorganismes

L'empreinte génétique et l'évolution des sexes séparés – IMPRINT

Résumé de soumission

Le rôle potentiel de l’épigénétique dans l’évolution des espèces est une question centrale de la biologie évolutive de nos jours. Ce projet propose d’explorer l’importance de l’épigénétique dans l’évolution des sexes séparés. Chez les hermaphrodites, un compromis doit se faire entre la fonction mâle et femelle. Mais lorsque les sexes sont séparés, le dimorphisme sexuel peut évoluer et les traits liés à un antagonisme sexuel (bénéfique pour un sexe mais néfaste pour l’autre) peuvent devenir sexe-spécifique. L’empreinte est un phénomène épigénétique qui consiste en un biais d’expression d’un gène en faveur de sa copie d’origine maternelle ou paternelle. Il n’est actuellement pas compris pourquoi l’empreinte est parfois observée dans des tissus adultes. Un modèle théorique a proposé que l’empreinte pourrait être sélectionnée par l’antagonisme sexuel. Je propose de tester empiriquement cet attendu théorique en comparant des espèces à sexes séparés à des espèces proches hermaphrodites. Si l’antagonisme sexuel favorise l’évolution de l’empreinte, on s’attend à ce que les espèces à sexe séparés présentent un plus grand nombre de gènes autosomaux sous empreinte. Dans un deuxième temps, j’investiguerai si l’empreinte peut contribuer à ce que certains gènes aient une expression différentielle entre mâles et femelles, un prérequis pour l’évolution du dimorphisme sexuel. Les plantes à sexe séparés présentent de 1 à 43 % de gènes à expression biaisée pour le sexe, mais la régulation de ce phénomène demeure inconnue. Dans un troisième temps, j’étudierai l’empreinte du chromosome X, qui a évolué de façon convergente chez les marsupiaux et Silene latifolia. Je propose de tester le rôle potentiel de la méthylation de l’ADN dans la régulation de l’empreinte du X chez S. latifolia. L’étude des jeunes chromosomes sexuels de S. latifolia devrait permettre de mieux comprendre l’évolution de l’empreinte du X chez les anciens chromosomes sexuels de mammifères.

Coordination du projet

Aline MUYLE (Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenariat

CEFE Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive

Aide de l'ANR 332 010 euros
Début et durée du projet scientifique : février 2024 - 60 Mois

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