Déchiffrer un nouveau mécanisme bactérien de résistance au cuivre – CORESME

Le cuivre (Cu) est nécessaire à différents métabolismes clés mais il est aussi cytotoxique même à de faibles concentrations. Les propriétés antimicrobiennes du Cu sont utilisées par le système immunitaire et pour les activités anthropiques en santé humaine et en agriculture. L’accumulation de Cu dans l'environnement due à ces activités est une menace pour la santé et les écosystèmes, de plus elle contribue à l'émergence d'organismes résistants au Cu. Comprendre la diversité de l'homéostasie bactérienne du Cu est donc très important pour identifier des cibles pour de nouveaux traitements antimicrobiens. Ce projet vise à décrire un nouveau mécanisme de résistance au Cu de bactéries environnementales ou pathogènes en ciblant trois organismes modèles (Rubrivivax gelatinosus, Vibrio cholerae et Pseudomonas aeruginosa). Ce mécanisme non élucidé se produit en anaérobiose ou micro-aérobiose et implique la cuproprotéine périplasmique CopI et ses partenaires potentiels encore à identifier. Ces protéines homologues et leurs partenaires potentiels seront étudiés par une approche intégrative et multidisciplinaire allant de la caractérisation in vitro (techniques avancées de résonance magnétique, transferts d’électron, …) à des études in vivo (tests de résistance au cuivre sous différentes conditions, complémentation, mutants, …). Les résultats de ce projet pourront constituer les connaissances de base pour concevoir de nouvelles molécules ciblant les voies de l'homéostasie du Cu et capables de moduler la croissance bactérienne.