Régulations post-traductionnelles de la machinerie de l’interférence par ARN sous stress – RISCOPHAGY
L’interférence par ARN est devenue un axe majeur de la recherche moléculaire avec des implications importantes en médecine, en biotechnologie et en agriculture. Chez les eucaryotes, ce mécanisme est crucial pour le développement et joue un rôle majeur dans la réponse à l'environnement, notamment aux pathogènes, ainsi que dans le contrôle des éléments transposables L’interférence par ARN implique la transformation de l'ARN double brin (db) par l'enzyme Dicer, en petit ARN dont l'un des deux brins est incorporé dans un complexe protéique appelé RISC qui contient invariablement un membre de la famille conservée des protéines ARGONAUTE (AGO). Malgré l'importance apparente de l’interférence par ARN chez la plupart des eucaryotes, les mécanismes moléculaires régulant le renouvellement des protéines AGO (et du complexe RISC) ont encore reçu peu d'attention. Bien que différentes ubiquitines E3 ligases ciblant la dégradation sélective des protéines AGO aient été récemment identifiées chez la Drosophile, les cellules de mammifères et Arabidopsis, leurs fonctions physiologiques restent encore inconnues. En particulier, la manière dont les stress biotiques et abiotiques régulent l'homéostasie des protéines AGO ou le RISC au niveau post-traductionnel reste largement méconnue. La question de savoir si les complexes RISC sont reprogrammés pour s'adapter aux conditions environnementales changeantes et quelles machineries protéolytiques (protéasome 26S par rapport à l'autophagie) interviennent dans l'homéostasie des RISC nécessitent des études supplémentaires. Ici, nous proposons d'élucider ces questions chez la plante modèle Arabidopsis thaliana, un eucaryote multicellulaire où les outils génétiques et les réponses physiologiques au stress sont très bien établis. L'expertise complémentaire des partenaires P1 (interférence par ARN et ubiquitine) et P2 (autophagie) sera déterminante pour le succès de ce projet.
Coordination du projet
Pascal Genschik (Institut de biologie moléculaire des plantes (UPR 2357))
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenariat
IBMP Institut de biologie moléculaire des plantes (UPR 2357)
Aide de l'ANR 249 378 euros
Début et durée du projet scientifique :
décembre 2023
- 42 Mois