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CE12 - Génétique, génomique et ARN

La recombinaison méiotique chez les escargots d'eau douce – MeioSnail

Résumé de soumission

Lors de la méiose, la recombinaison est initiée par la formation de cassures double-brin d’ADN à des loci particuliers (hotspots). Chez les mammifères, ces hotspots correspondent à des séquences d’ADN spécifiques liées par le domaine à doigts de zinc (ZnF) de PRDM9. Une propriété remarquable de PRDM9 est la diversité importante et l’évolution rapide de ce domaine ZnF. Une conséquence est l’évolution rapide des cartes de recombinaison chez les espèces ayant PRDM9, ce qui leur confère alors un plus fort potentiel adaptatif.
PRDM9 serait apparu chez l’ancêtre commun des métazoaires mais sa perte totale ou partielle a été reportée pour plusieurs taxons. Les espèces n’ayant pas de PRDM9 ont des hotspots évolutivement stables localisés dans des régions de type promoteur, qui sont justement évitées par PRDM9. Le rôle de PRDM9 en méiose n’a pour l’instant pas été exploré en dehors des vertébrés, une raison étant son absence chez les espèces modèles d’invertébrés. Nous proposons ici de combler ces manques en étudiant la fonction de PRDM9 en méiose chez quatre espèces proches d’escargot d’eau douce pour lesquels nous avons récemment identifié la présence PRDM9 en étudiant leur génome récemment publié.
MeioSnail posera les questions suivantes: Où sont localisés les hotspots le long des génomes? Est-ce que PRDM9 est essentielle pour la progression de la méiose et la fertilité? Est-ce que PRDM9 joue un rôle dans la localisation des hotspots?
Nous utiliserons des approches complémentaires: la génomique des populations, le génotypage du ZnF de PRDM9, la cartographie moléculaire des hotspots, l’histology et la manipulation génétique d’un escargot. Nous bénéficierons de la collection unique de matériel biologique dans le laboratoire accueillant le projet, et des méthodes et outils qui y sont développés pour une des espèces. Cette première exploration du rôle de PRDM9 en dehors des vertébrés permettra d’établir dans quelle mesure ce mécanisme de localisation des hotspots est conservé.

Coordination du projet

Julie CLEMENT (Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenariat

IHPE Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements

Aide de l'ANR 380 294 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2023 - 48 Mois

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