Analyse du rôle des corpuscules de RNA silencing dans la réponse de la plante au stress chaud et sa récupération – HEAT-STRESS-BODIES
Incapables de se déplacer, les plantes doivent s’adapter pour survivre aux changements brusques et inattendus de leur environnement. Les épisodes de stress chaud qui deviennent de plus en plus fréquents en raison des dérèglements climatiques globaux nécessitent une attention particulière, et il devient indispensable de comprendre ce qui permet aux plantes de résister à de tels stress afin d’identifier les espèces et variétés les plus à même d’y résister.
Le stress chaud bloque l’initiation de la traduction en provoquant une pause des ribosomes. Chez la plante modèle Arabidopsis, 25% des ARNm en pause subissent une dégradation. Cette dégradation est médiée par une exoribonucléase qui réside dans des structures cytosoliques appelées P-bodies (PBs). Les reste des ARNm en pause est stocké dans d’autres structures cytosoliques appelées stress granules (SGs), qui se forment à la suite du stress chaud. Un troisième type de structures cytosoliques appelées siRNA-bodies (SBs) contient les acteurs essentiels d’une forme de RNA silencing appelée post-transcriptional gene silencing (PTGS). Les SBs existent dans les conditions standards de culture et sont distincts des PBs. À la suite d’un stress chaud, les SBs s’agrègent pour former des structures plus grosses qui co-localisent partiellement avec les SGs.
Alors que les PBs et les SGs ont des fonctions clairement définies pendant un stress chaud (respectivement dégradation des ARN et stockage des ARN), ce qui se passe dans les SBs pendant un stress chaud n’a pas encore été déterminé. Étant donné l’importance du PTGS dans le développement de la plante et ses réponses aux stress, ainsi que dans la défense antivirale, il est essentiel de déterminer dans quelle mesure le PTGS est affecté pendant un stress chaud. Ce projet vise à caractériser les SBs, et à déterminer à la fois l’influence du stress chaud sur l’activité PTGS et la contribution du PTGS à la réponse de la plante au stress chaud et à sa récupération en sortie de stres
Coordination du projet
Hervé VAUCHERET (Institut Jean-Pierre BOURGIN)
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Partenariat
IJPB Institut Jean-Pierre BOURGIN
IBMP Institut de biologie moléculaire des plantes (UPR 2357)
Aide de l'ANR 445 382 euros
Début et durée du projet scientifique :
January 2024
- 48 Mois