Méthode de développement d’activités de travail sûres dans les industries du futur par l’analyse de l’activité et des expositions professionnelles – MEDATIF
Méthode de développement d’activités de travail sûres dans les industries du futur par l’analyse de l’activité et des expositions professionnelles
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Enjeux et objectifs
La Fabrication Additive Métallique promet de transformer les modes de production traditionnels en imprimant en 3D des pièces, par la fusion des poudres métalliques couche par couche. L’essor des industries du futur de la fabrication additive métallique est l’occasion d’observer comment ces innovations se centrent sur le travail humain et sont l’occasion de maîtriser de nouveaux risques, qu’ils soient d’origine technique (poudres métalliques utilisées, manutention, etc.) ou d’origine organisationnelle (rythme de travail, relations professionnelles, etc.). Ces risques vont être articulés par les opérateurs lors de leurs activités. Une fenêtre d’opportunité est ouverte non seulement pour prendre en compte et améliorer les caractéristiques du travail sous l’angle du facteur humain, mais aussi pour intervenir sur le processus de conception des technologies dans l’industrie. Les objectifs du projet MEDATIF sont : 1) De comprendre le travail humain dans les industries du futur de la fabrication additive métallique. 2) De décrire comment ces nouvelles formes du travail permettent de limiter les risques professionnels. 3) De soutenir le transfert de la méthode pluridisciplinaire. Deux entreprises du secteur de la métallurgie seront impliquées dans le projet pour mettre en œuvre la méthode et en assurer le transfert. Les entreprises réalisent l’ensemble des étapes de production des pièces, de la conception numérique à la finition post-production.
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Les résultats de ce projet montrent que des situations d’exposition sont susceptibles d’apparaître. Le lien entre la vidéo de l’activité de travail et des mesures en temps réel permet d’identifier des situations d’exposition sur lesquelles il devient possible d’agir. Le rapport au travail est aussi transformé, conduisant les opérateurs à en avoir une perception mitigée. Ces derniers décrivent « aller à la CMR [machine cancérogène mutagène ou toxique pour la reproduction] », « faire le ménage en scaphandre », « c’est ponctuel ». Il est constaté que les expositions et les représentations des risques contribuent à façonner un travail du futur sur lequel il est possible d’agir. C’est la mise en discussion de ces nouvelles formes de travail et de ses ressources, de ces situations d’exposition, avec les opérateurs et l’encadrement, qui contribue à élaborer de nouveaux repères techniques ou organisationnels. Il est dans ce cas possible d’envisager le travail autrement (en proposant à l’opérateur de réaliser des tâches variées, en automatisant certaines étapes, en supervisant l’ensemble du cycle de production, etc.). L’analyse de ces résultats en perspective de l’organisation du travail et ses évolutions permet d’établir des recommandations. Par ailleurs, une collaboration avec une commission de normalisation de la fabrication additive et les préventeurs institutionnels contribue à imaginer la transmission de ces méthodes et des expositions pour un travail plus sûr et soutenable.
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Galey, L.; Albert, M.; Brossard, M.; Noël-Suberville, C.; Garrigou, A. Industry 4.0 design project based on exposure situations: A case study in aeronautics. Work. 2022, 73(s1), S223 S234.
Galey, L.; Chizallet, M.; Le Guen, E.; Peña Jimenez, M.; Prunier-Poulmaire, S.; Brossard, M.; Garrigou, A.; Meyer, T.; Vallespir, B. Developing safe work activities in the industries 4.0 by analysing work activity and occupational exposure. Methodological development and industrial application. Better life ergonomics for future humans. 22nd Triennal Congress of the International Ergonomics Association, Republic of Korea. 2024.
L’ambition du projet MEDATIF est de constituer un partenariat de recherche avec plusieurs acteurs reconnus dans le monde académique et industriel afin de produire des connaissances sur la manière dont les industries du futur, utilisant la fabrication additive métallique, se développent en préservant et favorisant effectivement la santé humaine. La fabrication additive métallique a été choisie en tant que cas emblématique et stratégique de l'industrie du futur. L’enjeu est de caractériser les risques pour la santé humaine et les possibilités de développement des activités de travail pour s’en prémunir. Dans cette perspective, le projet cherche à concevoir et tester une méthode transférable à destination des préventeurs et des entreprises. Notre approche systémique de la santé appliquée à l’industrie du futur constitue l’originalité de ce projet.
Coordination du projet
Louis GALEY (LABORATOIRE PARISIEN DE PSYCHOLOGIE SOCIALE)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenariat
LAPPS LABORATOIRE PARISIEN DE PSYCHOLOGIE SOCIALE
Aide de l'ANR 268 715 euros
Début et durée du projet scientifique :
septembre 2023
- 36 Mois
