Biogéochimie des nanoparticules dans L'Océan Arctique – NANO-GATE

Nous entrons dans une nouvelle ère de l’Anthropocène affectant d'une manière sans précédent la Terre et ses cycles biogéochimiques. La quantité totale de matériaux produite par les êtres humains a dépassé celle de biomasse produite à l’échelle globale avec des flux annuels dans les différents écosystèmes estimés à plusieurs millions de tonnes. Que ce soit à l’échelle micrométrique ou nanométrique, ces particules anthropiques intègrent les océans et interagissent avec les cycles biogéochimiques. Malgré sa taille relativement petite et sa faible exposition directe avec les activités humaines, l'océan Arctique (AO) est l'un des océans les plus exposés aux impacts anthropiques. Alors que la présence de microparticules anthropiques commence à être documentée, il n'existe absolument aucune donnée concernant les nanoparticules. L'objectif principal de NANO-GATE est de caractériser la présence et le cycle biogéochimique des nanoparticules anthropiques dans l'océan Arctique. Les nanoplastiques, le TiO2 et les nano-suies sont particulièrement ciblées en raison de leur utilisation intensive dans les activités anthropiques, de leur forte réactivité avec les contaminants dans l'environnement et de leur ubiquité attendue dans l'AO. Même à des concentrations de (ultra)-traces, de par leurs propriétés physico-chimiques, les nanoparticules sont plus susceptibles d'interagir avec le biote, en particulier les producteurs primaires, et d'impacter les principaux cycles biogéochimiques. Dans ce contexte, il apparaît donc urgent de déterminer la présence, le comportement et donc la biogéochimie des nanoparticules anthropique dans l'Océan Arctique. NANO-GATE a pour ambition d’obtenir des résultats qui pourront soutenir les divers organismes et décideurs liés à la surveillance des écosystèmes Arctique avec la reconnaissance des nanoparticules anthropiques comme menace émergente et prioritaire sur le fonctionnement de ces écosystèmes.