Enveloppes végétales des bâtiments: quantifier les échanges de carbone et d'eau par l'observation, la modélisation physique basée sur les processus et son application à l'échelle urbaine – GREENVELOPES

La végétalisation des villes est encouragée en tant que stratégie d'adaptation pour lutter contre le changement climatique, principalement en raison (1) de son potentiel de séquestration du CO2 de l'atmosphère et (2) de l'amélioration du refroidissement par évaporation et de l'influence positive sur le cycle de l'eau dans les villes. La végétalisation des bâtiments, c'est-à-dire la mise en place d'enveloppes végétales sur les toits et les murs, peut contribuer à une partie importante de l'infrastructure verte urbaine. Cependant, leur potentiel de séquestration du carbone est l'un des services écosystémiques qui a été le moins étudié en raison de sa complexité ou du manque de données. GREENVELOPES vise à combler ce manque de recherche en menant une observation approfondie et une étude de modélisation des enveloppes végétales des bâtiments afin de mieux comprendre leur capacité à échanger du carbone et de l'eau avec l'atmosphère urbaine.
Les objectifs de recherche seront abordés par des observations de pointe des flux micro-météorologiques et des mesures au niveau des feuilles sur deux sites, de toiture et de façade végétalisés couvrant différentes conditions météorologiques sur une période de deux ans. Ces observations seront complétées par l'amélioration d'un modèle de bilan énergétique urbain afin qu'il prenne en compte les échanges de carbone et d'eau des enveloppes végétales des bâtiments avec l'atmosphère urbaine. La transposition de ces processus d'échange à l'échelle urbaine par la modélisation numérique de deux villes d'application, Toulouse (France) et Berlin (Allemagne), nous permettra de quantifier et d'évaluer l'impact des deux types d'enveloppes vertes sur la séquestration du carbone et le potentiel de refroidissement par évaporation par rapport à d'autres types de végétation urbaine.