Coupes menstruelles et environement vaginal : des interactions intra-hôtes à la santé des femmes – CUPS2
Adolescentes et femmes ont besoin de protections menstruelles efficaces et sûres. Les coupes menstruelles existent depuis 1937, mais n’ont gagné l’intérêt du grand public que récemment. À notre connaissance, il manque encore un portrait complet du microbiote vaginal et du paysage immunologique induits par l'utilisation de différentes protections menstruelles, en particulier les coupes en silicone. La demande d’alternatives “écologiques” aux protections menstruelle jetables prenant de l’ampleur, il est urgent d'améliorer notre compréhension de l'effet de ces produits sur la santé des femmes. Nous établiront deux cohortes afin de caractériser l'impact de l'utilisation des coupes menstruelles en silicone sur l'environnement vaginal, en comparaison à l’utilisation d’autres types de protections tels que les tampons ou les serviettes hygiéniques. La première cohorte large sera transversale et reposera essentiellement sur un questionnaire. La seconde cohorte sera plus réduite (150 femmes) et impliquera une consultation gynécologique avec prélèvement d'échantillons. Au niveau microbiologiques, les analyses reposeront sur les technologie de séquençage haut-débit. Elles seront complétées par des analyses de cytométrie de masse (GC-MS) sur des composants clés, notamment les phtalates. Au niveau immunitaire, la technologie de cytométrie de masse (CyTOF) fournira une description unique de la réponse cellulaire cellulaire locale. Elle sera complétée par des analyses des cytokines. Ces données biologiques et chimiques seront analysées à l’aune des méta-données, au niveau comportemental et au niveau sanitaire (infections urinaires et infections sexuellement transmissibles notamment). En plus de cette approche intégrative en santé, ce projet mettra en jeu des modèles mathématique et statistique afin d’exploiter au mieux les données obtenues. Les résultats fourniront des informations de premier plan au niveau scientifique et pour l’élaboration des recommandations de santé publique.
Coordination du projet
Samuel Alizon (Centre interdisciplinaire de recherche en biologie)
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Partenariat
MI2 Inflammation, Microbiome, Immunosurveillance
Université de Liège
CIRB Centre interdisciplinaire de recherche en biologie
iPLESP Institut Pierre Louis d'Epidémiologie et de Santé Publique
PCCEI Pathogenesis and Control of Chronic and Emerging Infections
Institut Alfred Fournier
University of Manitoba
Aide de l'ANR 539 859 euros
Début et durée du projet scientifique :
janvier 2023
- 48 Mois