Effets de la pollution par l'ozone sur la communication chimique entre plantes et pollinisateurs dans le cadre du réchauffement climatique, conséquences sur leurs interactions – PolluCom
Les changements environnementaux anthropogéniques constituent une réelle menace pour la pollinisation et le service écosystémique associé. Parmi ces changements, l’augmentation des polluants atmosphériques, tel que l’ozone (O3), reste peu étudiée malgré son impact probable sur les interactions plantes-pollinisateurs. Dans ces interactions, la reconnaissance des hôtes par les pollinisateurs repose sur l’émission par la plante et la perception d’odeurs florales, un mélange complexe de composés organiques volatils (COVs). Cette étape décisive de la pollinisation peut être directement affectée par le fort potentiel oxydatif de l’O3 comme le montrent nos résultats préliminaires. Cette menace peut de plus être renforcée par l’augmentation globale des températures prédite dans les années à venir. La connaissance des facteurs pouvant affecter la santé des plantes et des pollinisateurs étant à la base de la conservation de la biodiversité, il est crucial de quantifier l’impact de la pollution à l’O3, dans le contexte du changement climatique, sur toutes les étapes de la communication chimique plantes-pollinisateurs. C’est spécifiquement l’objectif du projet PolluCom. Nous considérerons deux systèmes de pollinisation avec différents niveaux de spécialisation et testerons les effets individuels et combinés des deux facteurs de stress avec un accent sur l’étude des mécanismes d’action de l’O3, en utilisant une approche largement interdisciplinaire. Il est attendu que les deux facteurs de stress environnementaux aient un impact sur la physiologie des plantes et des pollinisateurs, affectant respectivement, l'émission de COVs et leur perception. Ces effets émergeraient notamment de changements dans l'expression de gènes impliqués dans la biosynthèse des COVs et dans l’olfactif. Nous prédisons que ces changements perturberont la communication chimique plantes-pollinisateurs et donc leur interaction, le système de pollinisation généraliste étant plus résilient que le spécialiste.
Coordination du projet
Magali Proffit (Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive)
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Partenariat
CEFE Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive
EEP Ecotron européen de Montpellier
BVpam Laboratoire de Biotechnologies Végétales Appliquées aux plantes aromatiques et médicinales
IEES Institut d'écologie et des sciences de l'environnement de Paris
Aide de l'ANR 702 110 euros
Début et durée du projet scientifique :
janvier 2023
- 48 Mois