Le dialogue neurone-astrocyte via les neuroligines astrocytaires : le chaînon manquant ? – AdAstro

Dans le cerveau, les synapses ne sont pas seulement composées des éléments neuronaux pré et postsynaptiques. En effet, les éléments neuronaux sont également en étroite apposition avec un élément astrocytaire capable de détecter et en retour de réguler l’efficacité de la transmission et de la plasticité synaptique. Bien que nos connaissances sur la relation structurelle et fonctionnelle entre les astrocytes et les neurones se soient accrues ces dernières années, les mécanismes moléculaires qui conduisent et maintiennent les processus astrocytaires au contact des synapses restent largement inexplorés. La découverte récente que les astrocytes, comme les neurones, expriment les protéines d'adhésion synaptogènes neuroligines (NLGNs), suggère leur capacité à établir un contact adhésif direct avec les neurones pour établir une communication point-à-point plutôt que diffuse. De plus, des mutations dans les gènes de NLGNs étant associées à des formes d’autisme, la question du rôle des NLGNs astrocytaires dans cette pathologie apparait aujourd’hui légitime. Dans le projet AdAstro, nous déchiffrerons le rôle de la NLGN-1 astrocytaire dans l'organisation moléculaire, structurelle et fonctionnelle de la synapse tripartite glutamatergique. Nous vérifierons si la NLGN-1 contrôle l'adhésion neurone - astrocyte et de ce fait, l’organisation des récepteurs et des canaux au sein des processus astrocytaires afin de traiter efficacement l'information glutamatergique. Nous évaluerons en outre l'impact de mutations liées à l’autisme qui, jusqu'à présent, n'ont été considérées que d'un point de vue neurocentrique. Nous utiliserons une approche multidisciplinaire combinant transcriptomique, protéomique, microscopie et électrophysiologie dans l'hippocampe de souris. Outre la clarification du rôle de NLGN-1 au niveau de la synapse tripartite, AdAstro fournira pour la première fois la composition et l'organisation moléculaire des compartiments astrocytaires synaptiques. Il offrira également de nouvelles pistes pour comprendre des pathologies comme l'autisme.