CE13 - Biologie cellulaire, biologie du développement et de l’évolution

Base développementale de la différence de vitesse d’évolution et sensibilité environnementale de destinées cellulaires – VULEVOL

Résumé de soumission

Le développement médie l’effet de variations génétiques et environnementales sur le phénotype. Il peut ainsi biaiser la production de phénotypes sur lesquelles la sélection naturelle agit et, dans l’espace multidimensionnel de phénotypes, moduler la vitesse d’évolution selon différents axes phénotypiques.
Le développement de la vulve des nématodes fait intervenir les cellules précurseurs P3.p à P8.p et les propriétés variationnelles de ces six cellules peuvent être directement comparées entre espèces et genres de nématodes. Parmi ces cellules, la cellule antérieure P3.p est celle dont la destinée évolue le plus rapidement chez Caenorhabditis, P4.p chez Oscheius. Nous avons montré que ces vitesses évolutives correspondent aux effets de mutations au hasard, P3.p et P4.p étant les plus sensibles respectivement chez Caenorhabditis et Oscheius.
Chez C. elegans, deux gènes Wnts sont exprimés dans la partie postérieure du corps, formant un gradient de protéine vers l’antérieur. P3.p se trouve vers la fin de ce gradient et sa destinée est sensible à une diminution de moitié de la dose d’un ou l’autre des Wnts.
Ici nous faisons l’hypothèse que la variation quantitative dans la voie Wnt et son interprétention en aval forme un axe de variation développementale majeur déterminant l’évolution dans chaque genre et entre genres. Nous faisons aussi l’hypothèse que la sensibilité à la variation génétique est congruente avec la sensibilité environnementale car elles agissent au premier chef sur les mêmes processus moléculaires, la voie Wnt.
Nos objectifs sont de:
1. Tester si le taux rapide d’évolution de P3.p chez Caenorhabditis correspond à des changements dans la voie Wnt (ou son interprétation);
2. Mesurer la congruence dans les réponses à des variations environnementales et génétiques ;
3. Tester si les différences de vitesses d’évolution entre cellules entre Oscheius et Caenorhabditis résultent de changements dans le gradient de Wnt ou son interprétation.

Coordination du projet

Marie-Anne FELIX (Institut de biologie de l'Ecole Normale Supérieure)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

UCA - IBV Université Côte d'Azur - Institut Biologie Valrose
IBENS Institut de biologie de l'Ecole Normale Supérieure

Aide de l'ANR 637 998 euros
Début et durée du projet scientifique : September 2022 - 48 Mois

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