Résilience - COVID-19 - Résilience - Coronavirus disease 2019

Récupération des anosmies post COVID-19 – CORAR

Résumé de soumission

L’épidémie de COVID-19 apparue en décembre 2019 a été accompagnée chez près de 60% des malades d’un syndrome de perte d’odorant (anosmie). Si la plupart récupère en quelques semaines, ce n’est pas le cas de près de 10% des patients qui souffrent encore de troubles de l’odorat 6 mois après le début de la maladie. Comme des millions de gens sont contaminés par ce virus, les personnes souffrant d’anosmie à long terme se comptent par millions. La perte d’odorat a un impact très important sur leur qualité de vie puisque ce sens est notamment très important pour la détection de dangers et l’alimentation. Sa perte est très souvent associée à des pertes d’appétit et à des dépressions. En utilisant le modèle hamster qui présente également le symptôme de la perte d’odorat liée à la COVID-19, les évènements cellulaires aboutissant à la perte d’odorat liée à la COVID-19 ont pu être identifiés mais leur origine reste à comprendre. L’olfaction est basée sur la détection des odeurs par des neurones olfactifs qui sont entourés par des cellules de soutien. Ce sont les cellules de soutien qui sont infectées par le virus de la COVID-19. Suite à cette infection, il y a très rapidement une invasion massive de cellules immunitaires ainsi qu’une desquamation de l’épithélium où résident les neurones olfactifs. Le rôle des cellules immunitaires dans ce phénomène de desquamation reste à explorer. Est-ce que ces cellules participent activement à l’élimination des cellules infectées ? Sont-elles seulement présentes suite à la destruction cellulaire par le virus afin de limiter sa propagation dans la cavité nasale ?
L’épithélium est capable de se régénérer rapidement et dans le modèle hamster, il est restauré au bout de 21 jours ce qui est cohérent avec la récupération rapide observée chez la majorité des patients souffrant d’anosmie liée à la COVID-19. Cependant que se passe-t-il pour ceux qui ne récupèrent pas ? Les traitements actuels de l’anosmie à long terme liée à la COVID-19 consistent de manière empirique à utiliser des corticoïdes couplés à des séances d’entrainement de l’odorat. Les corticoïdes sont classiquement utilisés pour limiter l’inflammation associée à la présence des cellules immunitaires qui pourraient être à l’origine de la desquamation de l’épithélium olfactif. Cependant, il a été montré que les cellules immunitaires peuvent également être impliquées dans la régénération de l’épithélium. Comme les corticoïdes vont limiter la présence de ces cellules, il est important de comprendre comment ce type de traitement va impacter les capacités de régénération de ce tissu afin de retrouver l’odorat. Nous comparerons son impact par rapport à l’entrainement quotidien avec des odeurs qui est connu pour améliorer les capacités de détection. Dans ce projet, nous allons donc utiliser le modèle hamster qui mime les symptômes de la perte d’odorat suite à l’infection par le SARS-CoV-2 afin de comprendre l’impact de ces traitements sur la récupération du sens de l’odorat.

Coordination du projet

Nicolas Meunier (Unité de recherche Virologie et Immunologie Moléculaires)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

VIM Unité de recherche Virologie et Immunologie Moléculaires
Virologie

Aide de l'ANR 79 999 euros
Début et durée du projet scientifique : août 2021 - 12 Mois

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