Analyses multi-OMICs chez des patients atteints d’arthrite juvénile idiopathique afin d’identifier des signatures moléculaires et biomarqueurs prédictifs de leur capacité de réponse aux traitements. – PREDICT-JIA
L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) représente un groupe hétérogène d’arthrites inflammatoires qui handicapent fortement les enfants atteints et pour lesquelles nous disposons de peu d’informations concernant les contributions génétiques potentielles, les mécanismes physiopathologiques et avec des réponses très variables aux traitements existants. Les enfants atteints d’arthrite juvénile idiopathique ont des besoins médicaux qui peuvent être grandement améliorés. Pour notre projet, nous visons à étudier les patients atteints d'AJI précoce et positifs aux anticorps antinucléaires (EO ANA + JIA), 50% d'une cohorte de 1200 patients atteints d'AJI à l'hôpital Necker) et les patients atteints d'AJI systémique (sJIA, 20% des patients atteints d'AJI à Necker). Notre projet PREDICT-JIA, (Pathways and moleculaR analyses to Derive multi-omIC signatures predictive to response to Treatment in JIA), vise à mieux comprendre les bases moléculaires de cette maladie multifactorielle, en réalisant une analyse multi-OMIC sur les cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC) collectées avant et 3 à 6 mois après des traitements biologiques ciblés contre le récepteur soluble du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF), l'étanercept ou antagoniste du récepteur de l'interleukine-1 (IL-1), l'anakinra, chez les patients EO ANA + JIA et sJIA respectivement. Ce sont les traitements les plus couramment utilisés au stade précoce de la maladie. Ces dernières années, une approche de traitement ciblé, a été recommandée chez les patients atteints d'AJI, visant à obtenir une inactivation de la maladie dans les premiers mois de traitement. Sur la base d'expériences transcriptomiques, épigénomiques, protéomiques réalisées au niveau unicellulaire, combinées à des analyses de génomique, d'autoanticorps, de proportions cellulaires et de sécrétion de cytokines /chimiokines, nous avons pour but d’identifier et valider des clusters cellulaires «pathologiques», de nouveaux biomarqueurs, caractéristiques de nos patients, mais aussi prédictif de leur capacité de réponse (associée à l’inactivation de la pathologie) ou non réponse (voir partielle) aux traitements. En combinant, de manière synergique, notre expertise dans la réalisation d'analyses multi-OMIC, sur les PBMC, au niveau monocellulaire (Partenaire 1) et dans l'étude des réponses auto-immunes / auto-inflammatoires (Partenaire 2), nous entendons délivrer de nouveaux biomarqueurs et signatures moléculaires qui pourraient guider le clinicien dans ses décisions thérapeutiques, donc bénéficier aux patients, mais aussi ouvrir de nouveaux domaines de recherche. Les partenaires 1 et 2 dirigent tous les deux des équipes de recherche à l’Institut Imagine et collaborent sur l’exploration des maladies génétiques rares auto-immunes / auto-inflammatoires par des expériences multi-OMIC au niveau unicellulaire depuis 2017.
Coordination du projet
Mickael Menager (INSTITUT DES MALADIES GÉNÉTIQUES (IHU))
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Partenariat
IMAGINE INSTITUT DES MALADIES GÉNÉTIQUES (IHU)
IMAGINE INSTITUT DES MALADIES GÉNÉTIQUES (IHU)
Aide de l'ANR 523 023 euros
Début et durée du projet scientifique :
décembre 2021
- 36 Mois