Batterie à circulation au sodium à base de médiateurs pour le stockage à grande échelle – NASTOR
Dans le cadre de l’évolution du mix énergétique vers une baisse de la part des énergies fossiles, le développement de nouveaux systèmes de stockage stationnaires de l’énergie est primordial. En effet, le caractère intermittent et variable des sources renouvelables d’énergie telles que l’éolien ou le photovoltaïque, impose un stockage. Les batteries à circulation (Redox-Flow), qui permettent un découplage entre énergie et puissance, répondent donc parfaitement à ce cahier des charges. Cette technologie présente en effet des avantages indéniables par rapport aux systèmes Li-Ion actuellement en phase de développement pour ce type d’applications, notamment en terme de sécurité et de recyclabilité.
Cependant, les batteries Redox-Flow actuellement les plus matures et les plus déployées (batteries au vanadium, étudiées depuis les années 1980) restent chères et limitées en termes de stabilité et de capacité.
Le projet vise à développer une technologie de batteries à circulation complète, basée sur la circulation de solutions aqueuses (à pH proche de la neutralité) de médiateurs redox, en présence de matériaux d’insertion du sodium immobilisés dans les réservoirs. L’emploi de ces matériaux d’insertion permettra d’augmenter la densité d'énergie de ces batteries, et donc potentiellement d’en diminuer la taille. Ces matériaux seront exempts de tout métal toxique ou couteux. Pour réaliser ces travaux, nous avons construit un consortium multidiciplinaire qui permettra de lever les verrous technologiques posés par le développement de tels systèmes innovants et performants. Les travaux viseront notamment à étudier et à développer un pilote afin de démontrer le potentiel de cette approche pour le stockage de l'énergie à grande échelle pour des applications nécessitant des capacités de stockage de l’ordre d’une dizaine d’heures pour le couplage avec le photovoltaïque et l’éolien.
Coordination du projet
Emmanuel Baudrin (Laboratoire réactivité et chimie des solides UMR CNRS 7314)
L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.
Partenaire
LEPMI Laboratoire d'Electrochimie et de Physico-chimie des Matériaux et des Interfaces
CERI MP Centre d'Enseignement de Recherche et d'Innovation Matériaux et Procédés
LRCS Laboratoire réactivité et chimie des solides UMR CNRS 7314
ICGM Institut de chimie moléculaire et des matériaux - Institut Charles Gerhardt Montpellier
Aide de l'ANR 495 897 euros
Début et durée du projet scientifique :
- 42 Mois